Quiberon, sa côte, ses chouans, ses bastons

Ravitaillement républicain :



Après le gwin ruz et les saucisses un p'tit coup de "brutal".

Sympa, dommage qu'elles ne servent pas à jouer

Tr-s sympa!

kiyomori a écrit:Ravitaillement républicain :

Oui, vraiment bien. J'apprécie le train d'artillerie conduit par des types habillés mi-civil mi-militaire. Et les porte-drapeaux sont sympas.

Et voici le régiment d'artillerie du comte de Rotalier. Le parc d'artillerie comportait 2 pièces de 8 livres et 8 de 4 livres (celle sur la photo). La tenue est exactement la même que celle de l'artillerie française. Les artilleurs était d'anciens soldats ayant combattu à Toulon en 1793 (contre Bonaparte notamment) et des prisonniers républicains. Dans l'ensemble, le Rotalier-Artillerie a été très efficace, soutenant efficacement l'assaut de St Barbe le 16 juillet et résistant héroïquement à la déferlante républicaines le 21 juillet. Tous les artilleurs se firent d'ailleurs tuer sur leurs pièces.
Les figurines sont des Wargame Foundry.

Et deux personnalités: le comte de Rotalier et le comte de Rouhaut (ayant grade de lieutenant-colonel) à la tête du régiment de Damas (le comte de Damas, propriétaire du régiment, n'était pas présent à Quiberon)

Bravo Charles, belle production !

Super, Charles. Et à samedi pour la plongée dans les plans de Penthièvre.

Passionnant !
Avec Charles, on est allés rencontrer cet après-midi à Saint Pierre de Quiberon  un ancien attaché militaire d'ambassade spécialisé dans l'histoire du fort de Penthièvre. Celui-ci nous a fourni la copie de plans conservés au Service historique de la Défense, au château de Vincennes.

Ces documents vont être très précieux pour réaliser la maquette de l'ex-fort Sans-Culotte.

Certains d'entre eux  sont de  très instructives coupes de profil.
Nous avons également découvert un plan représentant le fort en 1795, année du débarquement des émigrés !  

On y indique l'emplacement d'une batterie d'artillerie installée par ces derniers pour interdire l'accès de troupes venant du continent.
Le plan signale également l'endroit où un mur destiné à prolonger une redoute a été édifié en pierres sèches par les royalistes, tout comme le tracé des retranchements qu'ils ont creusés au nord du fort.

Autre indication très importante : le document révèle les deux endroits par lesquels les républicains sont passés pour escalader les rochers donnant sur la partie ouest du fort.
Bref, tout y est ! Y compris le plan de la palissade en rondins qui entourait le camp retranché ;  les passages aménagés dans cette palissade afin de permettre jadis aux gendarmes de contrôler l'identité des personnes sortant et entrant dans la presqu'île; ou encore l'emplacement de l'ancien garde corps transformé en poudrière (ce bâtiment existe toujours. Nous l'avons pris en photo).

Une mine d'or . Sans parler des détails que nous avons obtenus. Tels ceux qui concernent les parapets maçonnés et recouverts de terre derrière lesquels les canons du fort s'abritaient afin d'amortir le choc des boulets ennemis tirés contre ce qui constituait en fait  en 1795 plus une vaste plateforme de tir qu'un fort au sein classique du terme.

Voici le plan décrivant le fort en 1795. Les redoutes numérotées 3 et 4 avaient été abandonnées à l'époque et sont désignées comme "à refaire". Leurs vestiges sont aujourd'hui enfouis sous un bois et dans l'enceinte d'un camping


Et voici la "traduction" du document

Génial, et vous avez les plans de la mine d'or ?

Bon c’est bien intéressant effectivement, quand est-ce qu’on fait la chasse au trésor ?

Euthanasor a écrit:Génial, et vous avez les plans de la mine d'or ?

On les a trouvés aussi, bien sûr. On était en fait venus là uniquement pour ça. Mais, pour le moment, je n'ai pas de temps de les mettre sur Internet. Je suis bien trop occupé à creuser

Ehouarn a écrit:Bon c’est bien intéressant effectivement, quand est-ce qu’on fait la chasse au trésor ?

Ben, comme on dit chez les militaires quand on parle de la durée de refroidissement du canon, ça prend "un certain temps".
Cela dit, pas de panique. Ca avance.

Et quelques républicains de plus, tout droits sortis de la maison Victrix. Une cinquantaine d'autres doivent suivre.
A lire sur mon blog en délire https://dunapodanslair.blogs.fr/

Sauf erreur, le département du Var n’est pas en Bretagne ?

Magnifique seulement tu devrais leur mettre moins d'uniformité. Les tenues était faite de bric et de broc. On estimait que le minimum était d'avoir un habit-veste. Les pantalons et gilets étaient plutôt variés et d'allure civile.

cvenant56 a écrit:Magnifique seulement tu devrais leur mettre moins d'uniformité. Les tenues était faite de bric et de broc. On estimait que le minimum était d'avoir un habit-veste. Les pantalons et gilets étaient plutôt variés et d'allure civile.

Oui effectivement un peu plus d'historicité est requise quand on fait dans l'historique !

Bon allez au boulot, faut améliorer tout ça Jean-Jacques

cvenant56 a écrit:Magnifique seulement tu devrais leur mettre moins d'uniformité. Les tenues était faite de bric et de broc. On estimait que le minimum était d'avoir un habit-veste. Les pantalons et gilets étaient plutôt variés et d'allure civile.

Tu as raison, Charles.
Je ne vais pas pour autant faire trois fois le tour de ma maison sur les mains en robe de bure.
Comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, je vais revoir l'ensemble de mes figs et leur donner un aspect plus disparate, du genre armée de clodos comme ça devait un peu l'être à l'époque. Quelques coups de pinceau,... y a pas mort d'homme.
Ainsi que me l'a conseillé un lecteur du forum "Le jeu d'histoire avec figurines", je vais également intégrer quelques soldats avec des uniformes d'ancien régime. Car tous les régiments n'étaient pas encore forcément dotés des nouvelles tenues.
Bon, ben, y a plus qu'à, hein ?

Pantalons bariolés comme le montrent les gravures ; gilets verts, marrons ou jaunes ; rapiéçages ; tenues sales… Je n'en ai laissé qu'un seul avec une tenue réglementaire (un fayot ou un fils de gros commerçant ayant racheté des biens nationaux).
Evidemment, ils ont l'air d'une bande de ruffians. Mais ça devrait le faire comme ça. De vrais va-t-en-guerre. Vive la République, scrogneugneu !

Les rayures horizontales bleu-blanc-rouge c’est attesté avant la période hippie ?

Un républicain, ça n'a peur de rien.

Bien sûr et pire encore ; sur certaines gravures on voit des pantalons à carreaux en losanges... et même ce qui semble être des pantalons asymétriques, un peu comme au début de la Renaissance.

SIR JACK a écrit:Pantalons bariolés comme le montrent les gravures ; gilets verts, marrons ou jaunes ; rapiéçages ; tenues sales… Je n'en ai laissé qu'un seul avec une tenue réglementaire (un fayot ou un fils de gros commerçant ayant racheté des biens nationaux).
Evidemment, ils ont l'air d'une bande de ruffians. Mais ça devrait le faire comme ça. De vrais va-t-en-guerre. Vive la République, scrogneugneu !

Aaaah voilà! Là tout de suite c'est plus vivant, y a une histoire, une personnalité derrière chaque figurines!

cvenant56 a écrit: Aaaah voilà! Là tout de suite c'est plus vivant, y a une histoire, une personnalité derrière chaque figurines!

Je viens de terminer quatre bataillons de 14 figs comme ça, en les rectifiant. Et quatre autres sont encore à suivre.

J'ai trouvé chez wargame foundry une figurine ayant la même pose que le personnage central du tableau "Soir de Quiberon" ce qui m'a permis de le reproduire assez fidèlment (je lui ai notamment rajouté son écharpe blanche). Bon, après il ne me reste que plus qu'à trouver de quoi réaliser tous les autres personnages du tableau!




J'ai aussi peint de nouvelles figurines du régiment de Béon avec la version "anglaise" de l'uniforme.