Quiberon, sa côte, ses chouans, ses bastons

SIR JACK a écrit:Hips !

In vino veritas !

Génial, c'est tout simplement génial!

C'est impressionant!

Quand y en a plus, y en a encore.
Comme j'ai pu me réapprovisionner en plaques de polystyrène dans un magasin où je me suis rendu hier avec masque, hygiaphone, no-man's-land d'au moins un mètre et gel anti-enquiquinements, je vais pouvoir attaquer la dernière partie de la maquette du fort "Sans Culotte", version 1795.
En principe, c'est la moins compliquée. Même si il me faudra réaliser une pente douce ainsi qu'une nouvelle partie de mer. Sachant en prime que, de ce côté là du site, les rochers n'ont pas la même couleur.
Sauf imprévu, d'ici l'été, ça devrait être bon.
Par ailleurs, bonne nouvelle, le tout (9 plaques et deux petits débords) devrait entrer à l'arrière de ma voiture. Au cale-pied, c'est à dire à quelques centimètres près, mais entrer quand même.  

Le fort de Penthièvre, sur la carte de Cassini (donc avant la Révolution) :



Et sur la carte d'Etat-Major de 1820-1866 :



Sur la carte de Cassini on le voit avec une forme carrée aux angles de laquelle on devine des bastions. Mais ça n'est peut-être qu'une convention pour représenter les forts.

Je trouve que ta photo met bien en évidence le "avant/après", ou comment transformer des plaques de polystyrène en une magnifique maquette!
Bravo!

Eric de Gleievec a écrit:Le fort de Penthièvre, sur la carte de Cassini (donc avant la Révolution) :

Et sur la carte d'Etat-Major de 1820-1866 :


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Intéressant tout ça.
Mais ce qui m'intrigue et que je remarque surtout dans la deuxième illustration (1820-1866) c'est que l'on voit deux redoutes situées de chaque côté du chemin et non plus à l'Est de ce dernier. L'une d'entre elles se trouvant curieusement sur la pente menant au fort alors qu'à l'origine les redoutes étaient alignées sur un axe nord-sud.
Réalité du terrain ou erreur de transcription d'un géographe revenu vasouillard à dos de mulet dans son bureau mal éclairé à la bougie après avoir abusé de quelques bolées de cidre frelaté ? Va savoir !  
D'ailleurs la carte indique "Port Penthièvre" et non "fort Penthièvre". A bon navis, mais je beux me dromber, le zidre édait sagrément vreladé , hips  !

Es-tu sûr que ce sont des redoutes ? Si on regarde le restant de la carte on peut penser que ce sont simplement des maisons avec quelque porcherie ou étable en retour.

Ce qui serait plausible à une époque où la fonction défensive du fort était quelque peu tombée en désuétude.

Eric de Gleievec a écrit:Es-tu sûr que ce sont des redoutes ? Si on regarde le restant de la carte on peut penser que ce sont simplement des maisons avec quelque porcherie ou étable en retour.

Ce qui serait plausible à une époque où la fonction défensive du fort était quelque peu tombée en désuétude.

Vue la forme en U, ça me fait plutôt penser à de la redoute. D'autant plus que celle de l'Est existe toujours à l'emplacement où elle est indiquée. Cela dit, il y a peut être aussi eu une habitation/construction de l'autre côté du chemin.
Dommage, l'hypothèse de l'abus de cidre me plaisait bien.

Non c'est peut être des bâtiments servant de casernes. Dans un des témoignages de l'époque, il y en a un qui dit qu'ils (les républicains) durent les déloger "jusque dans les casernes". Et il me semble qu'il n'y en avait pas dans l'enceinte du fort si je ne m'abuse?

Retour sur la cavalerie utilisée par les chouans.  

Dans le livre qu’ils consacrent à Pierre Guillemot, « le roi de Bignan », Jean Guillot et Philippe Le May évoquent le combat survenu le 10 mars 1796 à Buléon, à l’ouest de Josselin, aux lieux-dits Maigrit et Resto.
Une colonne mobile républicaine d’environ 200 hommes venue réquisitionner des grains s’y fait attaquer par trois colonnes de chouans de la division de Bignan (cette dernière regroupe une cinquantaine de paroisses du centre du Morbihan).

Dispersés, les « bleus » sont rattrapés par « la cavalerie des chouans » qui les charge « vigoureusement dans leur fuite », raconte un témoin de l’époque.
Selon les auteurs du livre, « la présence d’une cavalerie évaluée à 30 ou 40 cavaliers n’est pas à sous-estimer, elle peut avoir un rôle d’appui décisif et seule division d’Auray semble avoir eu une unité identique."
" Les chevaux sont, le plus souvent, pris de force chez les bleus. On sait que Guillemot fit enlever trois chevaux chez le maître de poste de Josselin et qu’il récidiva chez le meunier de Saint-Jouan, qui gérait un bien national, en enlevant quatre chevaux ! ».

Source « Pierre Guillemot, le premier chouan », ed. des Montagnes noires.

Voilà les petits derniers. C'est du Trent Miniatures.
La figurine de Larochejacquelein à droite deviendra le comte Sébastien de la Haye de Silz, nommé par Puisaye général en chef de l'armée catholique et royale du Morbihan et tué le 28 mai 1795 lors du combat de Grandchamp.
Son frère, le chevalier de Silz, était l'un des chefs chouans de la division de Cadoudal.
J'ai ouï-dire par un guide touristique que la famille de Silz est aujourd'hui propriétaire d'une île située dans le golfe du Morbihan.

C'est bien ça avance. Tu vas pouvoir nous faire un scénario en avant première cet été lors d'un rassemblement ne dépassant pas les 10 personnes

Une petite réserve sur le porteur de fourche que l'on dirait vêtu d'un pantalon en toile de Nîmes un peu trop ajusté (pour ne pas dire moule bite). Des bragoù bras ou des bragoù berr conviendraient mieux de manière assez systématique pour tout paysan masculin.
Pas certain non plus que la couleur de sa chemise fût à la mode dans les campagnes... à moins qu'il n'ait prévu de sortir au club de nuit local de Grandchamp après les foins ?

Ehouarn a écrit:

Une petite réserve sur le porteur de fourche que l'on dirait vêtu d'un pantalon en toile de Nîmes. Pas certain non plus que la couleur de sa chemise fût à la mode pour les paysans de la période... à moins qu'il n'ait prévu de sortir au club de nuit local après les foins ?

Profitant de l'ombre propice d'un chemin creux, il a odieusement dépouillé un colporteur qui arrivait de Provence et qui, faute de boussole, s'était égaré en se dirigeant bien trop au nord-ouest de Manosque. C'est la seule explication logique.
Cela étant, je peux rectifier. Mais pas tout de suite. Cet aprèm', je vais à la plage

Ah ! Et puis j'oubliais. Pour le reste, le scénario est prêt.

SIR JACK a écrit:Ah ! Et puis j'oubliais. Pour le reste, le scénario est prêt.

Bon ben reste à arrêter une date et un lieu ! Aurais-tu l'autorisation de ta ministre de l'intérieur pour le faire chez toi ?

C'est cool, ça avance pas mal de ton côté. Moi je vais pas pouvoir m'y remettre avant cet été (à mon grand regret)

Concernant Larochejacquelein/Sébastien de la Haye de Silz ; tu n'aurais pas pu le faire débander ?

Voire, t'en charger toi-même...

Non parce que c'est bien joli ; mais autant il est attesté que Larochejacquelein était bien un fameux bras cassé portait le bras en écharpe à je ne sais plus quel combat (Cholet ?) ; autant j'ignore si la mode était devenue à ce point tendance, que même les chefs chouans auraient décidé de la copier ?

C'est pas dur, un peu de pince coupante, d'X-Acto, de coups de lime ; et il n'y paraitrait plus.

Eric de Gleievec a écrit:Concernant Larochejacquelein/Sébastien de la Haye de Silz ; tu n'aurais pas pu le faire débander ?

Je jetterai un voile pudique sur cette question propre à faire rougir de confusion une mère-abbesse du Bas-Poitou   .  D'autant plus que j'ignore dans quel état d'excitation se trouvait exactement Larochejacquelein lorsqu'il partait à l'assaut.  
Mais, après tout, à chacun sa technique de combat, n'est-ce pas ?  

Bien entendu, si tu ne parles que de son bras, la réponse est beaucoup plus simple. En fait, avant de se faire trucider à Grandchamp, j'ai découvert que de Silz s'est bêtement blessé à l'index en tentant d'ouvrir une boîte de pâté Hénaff avec un canif mal aiguisé. D'où le bandeau.
Des générations d'historiens sont restés muets sur ce détail culinaire pittoresque pourtant fort intéressant et tout à l'honneur de l'imperméabilité des conserves bretonnes. Va savoir pourquoi

Ehouarn a écrit:C'est bien ça avance. Tu vas pouvoir nous faire un scénario en avant première cet été lors d'un rassemblement ne dépassant pas les 10 personnes ...

… Bon ben reste à arrêter une date et un lieu ! Aurais-tu l'autorisation de ta ministre de l'intérieur pour le faire chez toi ?

Pas de souci pour organiser une partie chez moi sur une journée cet été ou à la rentrée. Ce serait avec plaisir. Je peux prévoir une table allant jusqu'à un peu plus de 4 mètres sur 2 mètres.

Pour mémoire, j'habite à Monterblanc, à un quart d'heure au nord de Vannes (attention, possibilité d'hébergement fort limitée).

Compte-tenu de son implication sur cette période, je pense toutefois qu'il serait bien que Charles (indisponible en juin, je crois)  soit présent.

De même, avant de proposer une date, il me serait utile de savoir quels seraient les joueurs intéressés et, même grosso-modo, leurs périodes de disponibilité. Ca me permettrait de peaufiner les personnages et surtout, cela  éviterait un tas d'allers-retours en messagerie.

Bref, comme a dit le Seigneur : " Agite les bras et je te verrai de loin ".

Pour ce qui me concerne je suis libre de tout engagement professionnel après le 24 juin. Un stage immersif médiéval en breton le dernier weekend de juin et peut être une semaine de vélo et breton la première d’août. Dispo le reste du temps à priori sauf envie subite de prendre l’air quelques jours...
Monterblanc -> Saint-Nolff = 10mn. Je peux héberger 1 personne, option canapé du 9 au 20, le clic-clac étant réservé pour ma mère.

Volontaire pour jouer du paysan bas breton analphabète...

Je serais partant, mais en week-end, pas en semaine ; j'ai un métier moi (comme dit un type qui m'horripile, un postier ch'ti plus caricatural encore que dans le film, comme si c'était possible).

Pour le logement pas de souci, je peux dormir dans ma voiture, banquettes repliées ; ou sur la pelouse avec D'Artagnane (c'est ma moustiquaire).

Disponibilité, à voir pour le moment ; je vais peut-être quand même prendre un peu de vacances à un moment, loin du pâté Henaff (comme on peut le voir, c'est un truc dangereux). Mais c'est pas encore bien décidé.

C'est bien noté.
Quand je parle de mes possibilités d'hébergement, c'est une chambre.

Pour le reste, comme j'écoute un peu ce qu'on me dit :

Super
Fais lui un chapeau noir ou gris et ce sera parfait