Quiberon, sa côte, ses chouans, ses bastons

La République les appelle ! Voilà mes premiers "bleus" du projet Quiberon 1795.
C'est du Victrix. Ca porte le bicorne et ça t'envoie comme qui rigole au pied du rasoir national.

C'est ben joli tous ça! Dépêche toi de les peintres qu'on voit le rendu "en couleur" !

Si jamais t'as besoin d'inspiration, voilà les planches d'uniformes provenant du livre prêté par Eric. Ne fait pas des tenues trop uniformes, c'est quand même en 1795 une armée mal équipée donc avec des uniformes disparates.

J'ai passé commande chez Warlord Games de figurines de la guerre d'indépendance pour pouvoir constituer les régiments de Damas et l'infanterie légère de Périgord. J'entame donc la 2e division, celle de Charles de Sombreuil (quel hasard!), celle de la deuxième partie de l'expédition, quand les carottes étaient cuites!  

Quand on regarde en détail les unités sur http://www.northstarfigures.com/list.php?&man=60&page=3 il y a des unités ayant des tenues vraiment approchantes de celles d'unités présentes à Quiberon. On trouve ainsi des chasseurs antillais ayant des couvre chef approchant de ceux des régiment de Salm et de Béon.

Pour préparer le projet Quiberon 1795, je suis allé aujourd'hui sur la presqu'île pour retrouver les vestiges du talus en arc de cercle édifié sur ordre de Hoche afin d'empêcher la sortie des émigrés et des chouans.

Très facilement repérable sur Google Earth, cet ouvrage défensif se situe un peu après le musée de la chouannerie, lorsque l'on tourne à droite pour se diriger vers "Ty Hoche" et les parkings où les surfeurs se garent.

Le talus a été réalisé avec la terre sablonneuse de la lande mélangée à … du fumier pour que l'ensemble puisse mieux tenir.

Les républicains y avaient installé une quinzaine de pièces d'artillerie.

Les vagues d'assaut lancées par les émigrés et les chouans le 16 juillet 1795 n'ont pas permis à ces derniers de franchir l'obstacle. La cavalerie républicaine réussissant même à capturer 4 canons royalistes et à les retourner contre les émigrés et les paysans.

Lorsque l'on se trouve sur le talus, en regardant vers le sud, donc vers la lande sur laquelle les assaillants ont du progresser, on imagine bien comment il a été aisé aux républicains de faire feu sur leurs adversaires que rien ne protégeait. Un vrai tir aux pigeons, même si l'assaut a débuté en pleine nuit, vers 3 heures du matin.

Attention à ne pas confondre: ce que tu as vu c'est l'avant poste républicain et non la grande redoute dite de Ste Barbe. Lors de l'attaque, les royalistes se sont d'abord heurtés à l'avant-poste (la redoute en demi-cercle) défendu par quelques troupes sous le commandement du général Humbert. Suivant les ordres de Hoche, Humbert s'est replié en bon ordre sur la grand redoute qui elle se trouve en arrière au niveau de l'entrée de la presqu'île. Elle s'étend sur toute la largeur. Voyant le repli de l'avant-garde républicaine, les royalistes se sont précipités sur la grande-redoute de Ste Barbe et là, ils sont tombés sur toute l'artillerie des bleues, camouflée par des cavaliers. Par manque de coordination et soumis à un feu d'enfer, ça a été le carnage!

ok. Au temps pour moi. Tu as une idée, sur une carte, de l'endroit où se trouvait précisement la grande redoute ?

Oui je vois à peu près. Dès que je rentre chez moi je te fais une carte claire et détaillé qui pourra nous servir pour plus tard. Sinon j'espère aussi avoir reçu mes figurines pour les régiments de Damas et de Périgord. J'étudie aussi les figurines pour composer les autres régiments de la 2e division royaliste. Du coup j'ai pas fait l'artillerie donc si jamais t'as envie de peindre du canon....

Voici une photo des lieux. Mais peut être est-elle trop grossie. Je n'ai pas intégré le village de Sainte Barbe

Mes premiers républicains arrivent sur le champ de bataille. Des Victrix en plastique aussi dur que leur crâne de bleus.

Et voilà un shéma de l'attaque des royalistes

cvenant56 a écrit:Et voilà un schéma de l'attaque des royalistes

  Ahh oui ! On reconnaît bien les lieux !



...Et donc, Zorro il intervient à quel moment, déjà ?  

Hum bon je

Roooh c'est dingue la coïncidence !

Zorro intervient quand le sergent Garcia, qui était en principe de garde au pied de la guillotine installée à Vannes, se met à vider goulument un tonneau de chouchen déniché dans les réserves des émigrés. Ah ! le goinfre !

A l'occasion de la venue (à l'improviste) du frangin, petit pèlerinage sur tous les hauts lieux de l'expedition de Quiberon.
On a commencé par le tumulus St Michel, point haut surplombant tous le pays de Carnac et offrant une vue imprenable sur la presqu'île de Quiberon. Ce fut le premier objectif des royalistes: un petit groupe de Chouan commandé par Tinténiac fut débarqué en avant-garde et s'empara du tumulus. Tinténiac accrocha sa chemise au bout d'un mat en guise de drapeau blanc.



Ensuite direction la plage de Lagenèse à Carnac. Ce fut là qu'eut lieu le débarquement des troupes émigrés. Les chouans du Morbihan rejoignirent les troupes régulières sur la plage, le matériel fut débarqué et chaque Chouan reçu un fusil pour la plus grande joie de tous. Cela donné lieu à des tirs et autres tests techniques qui mécontentèrent vivement d'Hervilly qui face à ce désordre bon enfant menaça de réembarquer.

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Il y avait près de 70 navires anglais dans la baie de Quiberon

Ensuite, direction le fort de Penthièvre. La météo lors de notre visite correspond à peu près à celle qu'ont eu les républicains lors de l'assaut du fort le 21 juillet. Ajoutez à cela l'orage, les éclairs, la nuit et les tirs d'artillerie et vous aurez un petit aperçu de ce qu'ont subi les braves soldats de la République pour prendre d'assaut le fort. Et je ne vous parle même pas des grenadiers qui ont escaladé la paroi rocheuse du fort.

On a ensuite redescendu la presqu'île jusqu'à port Haliguen en passant par St Julien. Nous avons en fait suivi le tracé de l'attaque des républicains qui au fur à mesure de leur avance ont acculé les royalistes à la mer. Ils les ont poussé pour les uns à la mer et pour les autres à la reddition. Un modeste monument indique l'emplacement exact où Charles de Sombreuil s'est rendu au général Hoche.



Nous avons ensuite continué jusqu'à Quiberon. Là se trouve la fameuse statue du général Hoche.



Le retour s'est fait par la côte sauvage. On a un bon aperçu de la nature du terrain dans cette partie de la presqu'île: autrefois c'était de pauvres champs (de la lande aujourd'hui), entrecoupés de murets de pierres qui ont favorisés les combats de tirailleurs notamment de la légion de Béon et de Périgord.

Nous avons ensuite terminé en nous rendant au moulin de Ste Barbe, là où le général Hoche avait établi son état-major et son poste d'observation.



Depuis le moulin, on a une vue sur toute la zone où le camp républicain et le grand retranchement étaient établis. La vue était toutefois plus dégagée autrefois qu'aujourd'hui.

Fort intéressant, tout cela. Merci, Charles !

Voici la première figurine du régiment de Damas. Il fut crée à partir de la légion de Béon, faisant aussi partie de la 2e division à Quberon, en 1793. La légion de Damas comporta un régiment d'infanterie de ligne, d'infanterie légère et de hussards. Elle fut sous le commandement d'Alexandre de Damas. Seul le régiment de ligne fut présent à Quiberon. Avec la légion de Béon, il occupa le flanc droit royaliste entre la côte et le moulin de St Julien pour ralentir l'avancée républicaine le 21 juillet. Il fut presque intégralement décimé. Il ne fut jamais reconstitué par la suite.

Première carte réalisée cette après-midi détaillant le débarquement à Carnac. Le 27 juin, la 1er division débarque sur les plages de La Genèse au sud de Carnac. Là les attendent les Chouans qui trois jours auparavant s'étaient emparés du tumulus de St Michel et des hauteurs de Kergonan établissant ainsi une tête de pont. Les régiments émigrés s'installent en arrière, le régiment d'Hervilly dans Carnac, Loyal-Emigrant en avant du village, le régiment d'Hector à droite et du Dresnay à gauche. L'état major de Puisaye s'établit à La Genèse. Le parc d'artillerie et le régiment de Rotalier s'installent entre Carnac et l'état-major.

C'est trés bien fait ! et utile !

Une règle consacrée aux Guerres de l'Ouest publiée jadis par Vae Victis sur le mode Seigneur des Anneaux et Legends of the Old West va être testée avec Charles et un autre joueur, Xavier, samedi après midi, dans les locaux de la Ligue des Vannetais Ludiques.

Cela m'a amené à travailler un décor labyrinthique fait de haies et de chemins creux. Décor qui, soit dit en passant, pourra également servir à l'occasion pour du Blitzkrieg.

Bien des détails sont encore à travailler bien sur, en particulier le sol boueux des chemins. Il faut pour cela que je trouve le bon support. Ce sera sans doute un tissu un peu épais, donc plus souple que le carton, que je travaillerai à la bombe à peinture, à la colle blanche et au gravier.

Cela dit,  l'affaire commence à prendre bonne tournure. La table mesure 1,50 m sur 1,30 m.

Les figurines seront en 28 mm (Trent, Wargames Foundry, Victrix).

S'il y a des amateurs, on fournit les fourches et les baïonnettes.

C'est vraiment un super terrain, t'as fait un superbe boulot avec toutes ces haies!
J'ai hâte de nous étriper là-dedans!

Un peu carré quand même, pour du bocage. Mais oui, un joli travail !