Je n'ai pas réagi plus tôt pour lire d'abord les premiers commentaires, et j'étais plutôt en charge de la règle terrestre et du jeu commercial mais je ne me défile pas pour autant.
Les échanges de mails ont commencé il y a plusieurs mois, notamment entre Philippe, Dids, et moi.
L'idée d'un scénario à 9 villes, sur cinq tables (ou davantage) de 12 mètres, avec des galions jetés à la côte par une tempête, a semblé tentante pour mieux cadrer le jeu (perso j'étais même plutôt pour une très grande table pour chaque ville entourée de son arrière-pays et de mers, et je suis accro aux surfaces gigantesques). Il y a eu des inquiétudes sur la place disponible durant l'été, mais sans conclusion… Quand je suis entré dans la salle le vendredi soir, j'ai été effrayé de voir des tables de 8 mètres, injouables avec les 9 villes ; à partir de là on a fait du rafistolage.
Côté orga, début juin il y avait 6 MJ recensés (dont un pour Charleston), ce qui permettait d'animer tous les plateaux (il y a semble-t-il eu de l'évaporation ensuite). Dids a dû se désister le 17 août pour raisons professionnelles. Philippe a été très très pris par son boulot ensuite, et de fait il n'y a pu avoir que très peu d'échanges durant la plus grande partie du mois de septembre. 10 jours avant le jeu j'ai demandé si on annulait… Pour le nombre de joueurs, le dernier document que j'ai reçu nomme une vingtaine de prévus, sans savoir avec quels effectifs.
Les tables séparées, on l'a déjà fait, c'est un bon système quand les gens passent librement d'une table à l'autre à tout moment, à condition de n'être pas en combat au départ, et de ne pas arriver brusquement à l'arrivée. Il était indiqué que les arrivées devaient être annoncées pour que les joueurs sur la table de destination aient le temps d'en tenir compte, mais cela a été quasi-impossible à faire appliquer par qui que ce soit. Notamment par manque de place (sinon on aurait pu les obliger à arriver un peu plus loin). Paradoxalement, je crois que le manque de mer a aussi limité les mouvements à terre ; il y a eu peu de mouvements et de tirs à terre, sauf un peu à El Dorado.
Il est vrai que beaucoup de joueurs ne semblaient pas avoir lu les règles (navales ni terrestres) ni le contexte, mais ça c'est fréquent, il faut faire avec. Beaucoup avaient fait des efforts et amené de très belles choses, le problème c'est qu'il n'a pas toujours été possible de le valoriser. Les Français étaient trop nombreux au départ (du moins sur la liste), raison pour laquelle je renâclais à déclarer une guerre qui aurait balayé quelqu'un d'autre.
…La crise internationale de Curaçao est exemplaire, elle a non seulement créé une guerre entre la France et la Hollande en Europe, mais aussi une tension hors jeu ponctuelle qui s'est… résolue… par ce qu'on est entre gens intelligents . Goldfinger avait peint une très belle troupe de marins, soldats (plusieurs dizaines), cavaliers (de Marine?), canonniers, qui aurait pu être davantage valorisée si on en avait tenu compte à l'avance pour lui donner des objectifs intéressants (un gros fort à attaquer par exemple). Mais sur le coup, ceux d'entre nous (Nicolas et moi) qui essayions de rééquilibrer le jeu ne savions comment la limiter, à moins de lui permettre d'écraser avec facilité n'importe quel autre joueur qui n'en avait pas peint autant et qui à son tour aurait pu crier à l'injustice. Le refus de rendre Curaçao était intéréssant dans le jeu, ensuite la solution était plus compliquée.
Avec le recul, nous avons sans doute sous-estimé les difficultés liées à la distance de 500 km entre orgas aux habitudes de jeu et d'organisation très différentes. De notre côté nous sommes davantage habitués à une organisation GNique où les gens sont étroitement encadrés dès leur inscription.
Pour le jeu économique (qui a toujours été présenté comme un supplément de background) je trouve que ça a assez bien marché en ce qui concerne les trajets à travers l'Atlantique, un certain nombre de joueurs sont rentrés dans le système ; d'autres sans y rentrer l'ont adapté à des échanges entre villes, pas vraiment prévus mais très bien. Les lettres de change ont bien circulé (certaines je ne sais même pas à quoi, j'en ai retrouvé dans des transactions très inattendues) par contre la petite monnaie a peu servi par manque d'intéractions en ville.
Je regrette de ne pas avoir eu le temps d'animer plus de PNJ. Il y a eu le petit bateau de marchands juifs espagnols visitant les Hollandais de Curaçao pour établir un trafic hors douane avec la côte du continent (leur barcasse a été snobée par les navires espagnols qui les croisaient de loin…) ; et les Danois qui le samedi se sont perdus, menés par la tempête, dans les détroits de Nassau, y ont passé une bonne heure à se balader au hasard sous le regard méprisant des pirates... puis y ont guidé les Anglais le dimanche... et après la chute de la ville, ont planté le drapeau danois sur une des maisons de Nassau pour y établir un comptoir danois (sous souveraineté anglaise). Et accessoirement aussi, quelques réactions de PNJ à la Nouvelle-Orléans. Je ne crois pas que la table de combats d'auberge à mains nues ait été utilisée. Ah oui j'ai aussi fait réagir/agir les indigènes de l'El Dorado jusqu'au dimanche midi (avec Argad).
Mention spéciale à deux marins espagnols qui – sans rien avoir de plus à faire que les autres et jamais déclarer une guerre, comme quoi ce n'est pas indispensable, mais après avoir cherché des occasions à exploiter ...sans se plaindre... – ont fini avec 157.200 livres en poche : après avoir fait du commerce depuis l'Europe et vers l'Europe ; planté leur drapeau sur une plage de la ville pirate désertée de Grand Caïman ; et avoir aussitôt revendu cette ville aux Anglais sans même y avoir mis les pieds (pour 1,5 millions versés au roi d'Espagne) ; replanté le drapeau espagnol sur El Dorado à toutes fins utiles ; y avoir découvert la mine de diamants ; et vendu à un savant naturaliste (je ne sait plus de quelle nationalité) le droit d'essayer d'y capturer … lui-même … un indigène hostile pour l'étudier ; échappé avec le convoi d'or du Pérou à trois Hollandais désespérés ; acheté la rive droite du fleuve Saint-Louis (Mississippi) au gouverneur français félon ; y avoir construit une chapelle et un petit fort ; puis revendu la même rive droite à Toulvarère (enfin rétabli dans ses fonctions) pour 150.000 livres… et j'en oublie...
Les échanges de mails ont commencé il y a plusieurs mois, notamment entre Philippe, Dids, et moi.
L'idée d'un scénario à 9 villes, sur cinq tables (ou davantage) de 12 mètres, avec des galions jetés à la côte par une tempête, a semblé tentante pour mieux cadrer le jeu (perso j'étais même plutôt pour une très grande table pour chaque ville entourée de son arrière-pays et de mers, et je suis accro aux surfaces gigantesques). Il y a eu des inquiétudes sur la place disponible durant l'été, mais sans conclusion… Quand je suis entré dans la salle le vendredi soir, j'ai été effrayé de voir des tables de 8 mètres, injouables avec les 9 villes ; à partir de là on a fait du rafistolage.
Côté orga, début juin il y avait 6 MJ recensés (dont un pour Charleston), ce qui permettait d'animer tous les plateaux (il y a semble-t-il eu de l'évaporation ensuite). Dids a dû se désister le 17 août pour raisons professionnelles. Philippe a été très très pris par son boulot ensuite, et de fait il n'y a pu avoir que très peu d'échanges durant la plus grande partie du mois de septembre. 10 jours avant le jeu j'ai demandé si on annulait… Pour le nombre de joueurs, le dernier document que j'ai reçu nomme une vingtaine de prévus, sans savoir avec quels effectifs.
Les tables séparées, on l'a déjà fait, c'est un bon système quand les gens passent librement d'une table à l'autre à tout moment, à condition de n'être pas en combat au départ, et de ne pas arriver brusquement à l'arrivée. Il était indiqué que les arrivées devaient être annoncées pour que les joueurs sur la table de destination aient le temps d'en tenir compte, mais cela a été quasi-impossible à faire appliquer par qui que ce soit. Notamment par manque de place (sinon on aurait pu les obliger à arriver un peu plus loin). Paradoxalement, je crois que le manque de mer a aussi limité les mouvements à terre ; il y a eu peu de mouvements et de tirs à terre, sauf un peu à El Dorado.
Il est vrai que beaucoup de joueurs ne semblaient pas avoir lu les règles (navales ni terrestres) ni le contexte, mais ça c'est fréquent, il faut faire avec. Beaucoup avaient fait des efforts et amené de très belles choses, le problème c'est qu'il n'a pas toujours été possible de le valoriser. Les Français étaient trop nombreux au départ (du moins sur la liste), raison pour laquelle je renâclais à déclarer une guerre qui aurait balayé quelqu'un d'autre.
…La crise internationale de Curaçao est exemplaire, elle a non seulement créé une guerre entre la France et la Hollande en Europe, mais aussi une tension hors jeu ponctuelle qui s'est… résolue… par ce qu'on est entre gens intelligents . Goldfinger avait peint une très belle troupe de marins, soldats (plusieurs dizaines), cavaliers (de Marine?), canonniers, qui aurait pu être davantage valorisée si on en avait tenu compte à l'avance pour lui donner des objectifs intéressants (un gros fort à attaquer par exemple). Mais sur le coup, ceux d'entre nous (Nicolas et moi) qui essayions de rééquilibrer le jeu ne savions comment la limiter, à moins de lui permettre d'écraser avec facilité n'importe quel autre joueur qui n'en avait pas peint autant et qui à son tour aurait pu crier à l'injustice. Le refus de rendre Curaçao était intéréssant dans le jeu, ensuite la solution était plus compliquée.
Avec le recul, nous avons sans doute sous-estimé les difficultés liées à la distance de 500 km entre orgas aux habitudes de jeu et d'organisation très différentes. De notre côté nous sommes davantage habitués à une organisation GNique où les gens sont étroitement encadrés dès leur inscription.
Pour le jeu économique (qui a toujours été présenté comme un supplément de background) je trouve que ça a assez bien marché en ce qui concerne les trajets à travers l'Atlantique, un certain nombre de joueurs sont rentrés dans le système ; d'autres sans y rentrer l'ont adapté à des échanges entre villes, pas vraiment prévus mais très bien. Les lettres de change ont bien circulé (certaines je ne sais même pas à quoi, j'en ai retrouvé dans des transactions très inattendues) par contre la petite monnaie a peu servi par manque d'intéractions en ville.
Je regrette de ne pas avoir eu le temps d'animer plus de PNJ. Il y a eu le petit bateau de marchands juifs espagnols visitant les Hollandais de Curaçao pour établir un trafic hors douane avec la côte du continent (leur barcasse a été snobée par les navires espagnols qui les croisaient de loin…) ; et les Danois qui le samedi se sont perdus, menés par la tempête, dans les détroits de Nassau, y ont passé une bonne heure à se balader au hasard sous le regard méprisant des pirates... puis y ont guidé les Anglais le dimanche... et après la chute de la ville, ont planté le drapeau danois sur une des maisons de Nassau pour y établir un comptoir danois (sous souveraineté anglaise). Et accessoirement aussi, quelques réactions de PNJ à la Nouvelle-Orléans. Je ne crois pas que la table de combats d'auberge à mains nues ait été utilisée. Ah oui j'ai aussi fait réagir/agir les indigènes de l'El Dorado jusqu'au dimanche midi (avec Argad).
Mention spéciale à deux marins espagnols qui – sans rien avoir de plus à faire que les autres et jamais déclarer une guerre, comme quoi ce n'est pas indispensable, mais après avoir cherché des occasions à exploiter ...sans se plaindre... – ont fini avec 157.200 livres en poche : après avoir fait du commerce depuis l'Europe et vers l'Europe ; planté leur drapeau sur une plage de la ville pirate désertée de Grand Caïman ; et avoir aussitôt revendu cette ville aux Anglais sans même y avoir mis les pieds (pour 1,5 millions versés au roi d'Espagne) ; replanté le drapeau espagnol sur El Dorado à toutes fins utiles ; y avoir découvert la mine de diamants ; et vendu à un savant naturaliste (je ne sait plus de quelle nationalité) le droit d'essayer d'y capturer … lui-même … un indigène hostile pour l'étudier ; échappé avec le convoi d'or du Pérou à trois Hollandais désespérés ; acheté la rive droite du fleuve Saint-Louis (Mississippi) au gouverneur français félon ; y avoir construit une chapelle et un petit fort ; puis revendu la même rive droite à Toulvarère (enfin rétabli dans ses fonctions) pour 150.000 livres… et j'en oublie...