Alors, le point de vue du "MJ" sur cette histoire pour poser les choses :
Si nous nous plaçons dans une campagne "fantastique", c'est justement pour être dans l"'imaginaire". Et comme tout "imaginaire" est profondément ancré dans la liberté, il ne s'accorde donc d'aucun dogme.
Pourquoi ne pas avoir des orques, trapus, à l'air bestial (car c'est comme ça que les figurines sont faites) avec un sens de l'honneur strict, une culture développée et riche, différents dialectes dépendant des zones géographiques distinctes, des orques verts, des marrons, des noirs, des blancs, bref, juste une autre espèce, d'êtres "intelligents" (selon l'anthropomorphisme régnant), bipèdes et très semblables aux humains ?
Un jour, un homme a raconté que c'était des brutes dans SON imaginaire, imaginaire calqué sur les différentes cultures très humaines et très historiques.
Alors on peut jouer dans SON univers, et appliquer strictement SON imaginaire et le faire sien. On peut aussi, se créer NOTRE imaginaire, avec nos règles, nos envies et nos interprétations.
De fait, non, il n'y a pas obligatoirement de "gentil" elfe et de méchant "orc". Nous aurons un monde fantastique où l'espèce humaine n'est pas la seule espèce d'êtres bipèdes, dits "intelligents", mais on va pouvoir y trouver des gobelins, des orques, des hobbits, des elfes, des nains, des centaures, des ogres, des trolls, des hommes-loups, des morts-vivants, des créatures magiques, etc.
Après, pour le peuple elfe, son joueur peut, dans son interprétation, penser que c'est un peuple de gentils, de bienfaiteurs du monde, dont il faut respecter la parole, qui sera le garant de la liberté des autres peuples et sera toujours là pour mettre au pas les velléités des "méchants" à vouloir diriger le monde à leur place (Bref, ils pourrons être joués comme de bons américains, de bons chinois, de bons russes, ... ;-)
Mais on peut avoir un joueur orque s'arroger exactement la même position, jouer ses clans avec des règles protégeant les vaincus, bienveillants vis à vis des autres peuples, ne pillant pas les ennemis ou n'attaquant jamais les premiers. Ça n'est pas moins légitime qu'une culture orc barbare, bestiale, sans véritable but que de tuer les autres pour les bouffer... (chose que certains blancs pensaient de peuples africains il y a quelques années... et que les elfes peuvent tout à fait croire et faire croire aux autres). J'adore pour ma part, l'interprétation des orques faite par Richard Ford dans sa trilogie Havrefer, avec les Zataniens... oui, l'orc est moche (d'un point de vue humain), oui, il est pas comme un humain mais non ce n'est pas une bête, il dispose de grandes capacités de combat mais aussi d'un sens de l'honneur, très proche de celui des chevaliers de la table ronde. Cette interprétation me semble tout aussi valable que les autres.
On pourra avoir des naines voluptueuses et bien roses comme d'autres couvertes de cotte de maille au visage invisible sous la barbe et les cheveux...
Du coup, je le redis, il n'y a pas de dogme à imposer, on discute ensemble de ce que chacun a envie de jouer (et d'interpréter) à partir de la base que je vous ai proposé et après ça se construira au fur et à mesure des actions de chacun et des évènements qui viendront fleurir nos parties, l'aléatoire du jeu fera le reste.