Un pays pauvre et inculte, des gens qui ne l'étaient pas moins : la découverte de la Bretagne par le voyageur britannique Arthur Young, en 1788, l'a laissé pantois. Et en plus, il a préféré la Normandie !
C'est une véritable plongée plus de deux siècles en arrière que proposent les "voyages en France" d'Arthur Young (1741-1820), agronome britannique curieux et observateur précis. Un temps où la Bretagne était exotique pour nombre de voyageurs, ce qu'il ne manque pas de souligner.
(…) Brest, alors "est une ville bien bâtie, à belles rues régulières, et le quai, avec ses vaisseaux de ligne et ses autres navires, a beaucoup de cette vie et de ce mouvement qui animent les ports de mer."
C'était sa dernière étape de plaisir avant… longtemps. "Pays plus accidenté jusqu'à Châteaulin ; le tiers en est inculte. Région bien inférieure au Léon et à Tréguier ; aucun effort, aucune marque d'intelligence."
Quimper, "quoique ce soit un évêché, n'a de remarquable que sa promenade."
"Même aspect sombre jusqu'à Lorient", malgré "quelques traces de culture."
Et ça ne s'arrange pas : "Traversé, en allant à Auray, les dix-huit milles les plus pauvres que j'aie encore vus en Bretagne"
Puis Vannes, "pas sans importance, mais son port et sa promenade en font la principale beauté".
Sa délivrance, à ce moment de son périple, est proche : Nantes est à portée de cheval. " Quel miracle que toute cette splendeur et cette richesse". "Il n'y a pas de transitions graduelles : la médiocrité aisée et la richesse, la richesse et la magnificence".
Conclusion : "La campagne est déserte, ou si quelque gentilhomme l'habite, c'est dans quelque triste bouge, pour épargner cet argent, qu'il vient ensuite jeter dans les plaisirs de la capitale".
(Le Télégramme)
C'est une véritable plongée plus de deux siècles en arrière que proposent les "voyages en France" d'Arthur Young (1741-1820), agronome britannique curieux et observateur précis. Un temps où la Bretagne était exotique pour nombre de voyageurs, ce qu'il ne manque pas de souligner.
(…) Brest, alors "est une ville bien bâtie, à belles rues régulières, et le quai, avec ses vaisseaux de ligne et ses autres navires, a beaucoup de cette vie et de ce mouvement qui animent les ports de mer."
C'était sa dernière étape de plaisir avant… longtemps. "Pays plus accidenté jusqu'à Châteaulin ; le tiers en est inculte. Région bien inférieure au Léon et à Tréguier ; aucun effort, aucune marque d'intelligence."
Quimper, "quoique ce soit un évêché, n'a de remarquable que sa promenade."
"Même aspect sombre jusqu'à Lorient", malgré "quelques traces de culture."
Et ça ne s'arrange pas : "Traversé, en allant à Auray, les dix-huit milles les plus pauvres que j'aie encore vus en Bretagne"
Puis Vannes, "pas sans importance, mais son port et sa promenade en font la principale beauté".
Sa délivrance, à ce moment de son périple, est proche : Nantes est à portée de cheval. " Quel miracle que toute cette splendeur et cette richesse". "Il n'y a pas de transitions graduelles : la médiocrité aisée et la richesse, la richesse et la magnificence".
Conclusion : "La campagne est déserte, ou si quelque gentilhomme l'habite, c'est dans quelque triste bouge, pour épargner cet argent, qu'il vient ensuite jeter dans les plaisirs de la capitale".
(Le Télégramme)
Dernière édition par Ehouarn le Lun 23 Déc 2019 - 14:42, édité 1 fois