Furor Mundi [RC narrarif] SOUS L'OEIL DU PIC OYOTL (II.Memento Mori...)

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Fuerte San Geronimo, Camino Real, Nouvelle Galice, fin septembre 1579.

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Tel le caracara qui trompette et glatit à l’approche de son aire nichée sur le Pic Oyotl…




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Tel le fin flair du coyote débusquant tout en bas trois éclaireurs caxcanes…




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…qui arrivent en vue de l’entrée de la  mine.




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Pourtant, bien plus que ceux de ces bestioles, d’autres yeux perçants sont à craindre,




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Qui discrètement signalent à Guijarro , tapis dans la caillase, l’approche des intrus.




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De glatissements en glapissements parfaitements immités, Manco Chico se dévoile et s'avance.




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Et d'écho en écho,...




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Polvo s'avance à son tour,




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…tandis que plus loin, une poignée de cavaliers attend son heure à l'abris des rochers brûlants.




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Bientôt suitant des cris du coyote et du caracara, l’oreille des caxcanes s’émerveille mais ne s’effraye.
Le caracara volerait-t-il en nuée, et le coyote en meute?
Ou l’echo du Pic Oyotl est-il infini ?
Car ils sont tous là : zacatecos, guachichile, …et gamare retournés au désert avec épées, montures et arquebuses…




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Il est grand temps que Tuco sonne la fin de ce carnaval,




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Chiens, chevaux, prières, rapières, et auxiliaires, tout se presse avec fracas autour du Caudillo coiffé de fer.




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À SUIVRE

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Revenons à notre rencontre
au pied du Pic-Oyotl
un jour d’équinoxe de 1579

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Le tintamare métissé de cette batucada mexicaine menée par Tuco serait-elle la raison du soudain volte face des cavaliers guamare ?!




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Neni !...Mano Derecha qui semble vouloir prendre la position chichimèque à revers et à grandes enjambées en est la cause.




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Tandis, que les premières flèches guamare fusent sur son audacieuse main droite tlaxcala,




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Tuco continue de s’avancer prudemment, flanqué de près par les auxiliaires tarasque de Mano Izquiedra.




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Dans le camp d’en face, bien que Hueycocoliztli, le Mara’kame des chichimèques, soit contraint de se réfugier sous un yucca providentiel
par un renégat à la solde du Christ subrepticement surgi des fourrés…




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…Manco Chico à qui la position de Mano Izkiedra toujours colé à son maître n’a pas échappé,
amorce sa manoeuvre offensive, Guijarro en tête...




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...avec pour mission de déborder les éclaireurs caxcanes avant qu’ils ne reçoivent le renfort de cette main gauche espagnole quelque peu engourdie.




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À suivre

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Revenons à nos Chichimecas
sur le point d'en découdre
avec les gens de Fuerte San Geronimo

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Hueycocoliztli s’étant entièrement remis de sa frayeur au pied du yucca profidentiel,
il ne peut que rendre grâce à la précision des astres....



Et le soleil en ce jour d'équinoxe, de passer dans l'oeil du Pic Oyotl
Et le monde de se diviser deux, ombre et lumière, monde visible et monde invisible.




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Guijarro se saisit de cette occasion pour pousser son avantage, et prendre pied dans le flanc gauche du Caudillo




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Pris de vitesse, Mano Izquiedra est contraint de faire profil bas, le nez dans le caillou.




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Du côté désormais obscure du Pic-Oyotl, Polvo profite de l’ombre passagère mais néanmoins attendue
pour se rapprocher sous les naseaux espagnols émergeant de leur épaisse escaupil.




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Le caudillo mord à l’appât. En bon chrétien, il rejoint ses hommes sur le point d’être débordés par moult jambes lestes et musclées.




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Face à pareille force, Manco Chico qui tenait sciemment ses hommes à portée de pieds agiles,
réagit comme il l’avait envisagé : il envoie ses meilleurs guerriers renforcer les rangs de Polvo qui temporise…comme prévu.

Mais que prépare donc ce diable de Chichimèque ?




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C’est alors que dans un trait de lumière...
s’avance Tzohnaka le guerrier costumé, qui attendait là son heure de gloire!




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Accourant comme un feufolet, il déploie ses ailes, gesticule et vocifère dans une danse infernale sous l’œil révulsé de la gente équine!




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Cabrage, hénnissements, basculement, deux cavaliers sont désarçonnés!




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Passablement secoués et désorientés, les deux infortunés se remettent sur pieds…
…mais en bien délicate position...




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Moment qu’avec jubilation Polvo attendait, pour envoyer ses guerriers briser la morgue coloniale...




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À suivre

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Revenons au pied du Pic Oyotl
et à nos protagonistes
désormais mêlés dans une intime proximité
au gré d'un plan chichimèque semblant bien huilé.


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Plan chichimèque qui ne s’avère pourtant pas aussi décisif qu’espéré, car l'espagnol se faire dur sous le casse tête.
Aussi Tuco tente-t-il d’en profiter pour reprendre la main sur les évènements, et sonne la charge a  fuego y sangré !




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Mano Derecha jusque là tenu en respect, se rue sur les cavaliers guamare avec quelque succès …




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Mais la sortie de Mano Izkierda s’avère bien plus délicate !..voir désespérée…




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Au centre, l’engagement est total…




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...et les chiens sont lâchés !




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Le caudillo monte au combat, et Frar Santaza a fort à faire pour renvoyer les hommes secoués dans le chaudron.




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Tel est le spectacle donné ce jour là sous l’œil du Pic Oyotl




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S’étant jusque là tenu en réserve avec une poignée d'hommes résolus,
Manco Chico parvient à percer entre Izkierda et le Caudillo,
qui se retrouve en bien fâcheuse posture ; et Frar Santaza d’avoir sous peu à craindre les flèches guachichiles.




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Aile gauche au bord du gouffre, la compagnie de Fuerte San Geronimo ne tient plus que par la harangue des deux hommes.

Mais débordera qui débordera le premier…

Malgré la résistance du guerrier zacateco qui garde le flanc gauche chichimèque,
les chiens espagnols ont fait leur œuvre,
et permettent à deux auxiliaires de s’enfoncer derrière la ligne adverse.





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Surpris et assaillis en traitre, Hueycocoliztli résiste,
mais Polvo mort la poussière, sonnant le glas des ambitions de Manco Chico.



Fortement éprouvées, les deux compagnies se dispersent
les bourses vides d’une part, et fierté élimée de l’autre.


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FIN...

..ou presque: traditionnel petit résumé graphique en prime, pour les amateurs du genre.