Je suis en train d’achever la lecture de « L’histoire des Cent jours » (ed. Perrin), cette période qui a vu Napoléon quitter l’île d’Elbe pour remonter sur son trône et connaître un nouvel effondrement de son régime.
Sans concession aucune et très bien documenté, le récit qu’en fait Charles-Eloi Vial, conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, permet de mesurer toute la lassitude et le refus de nouvelles guerres qui avait saisi le pays à la fin du Premier Empire. Mais également la quadrature du cercle qu’a cherché à résoudre Napoléon en essayant, pour asseoir à nouveau son pouvoir, de se concilier à la fois les héritiers de la Révolution et les tenants d’un système libéral dans une France qui, finalement déçue par Louis XVIII, refusait le retour des privilèges liés à l’Ancien régime. Sans parler des atermoiements d’un empereur vieilli, tiraillé entre ses vieilles tentations autoritaires et son besoin de rassurer une opinion inquiète et souvent plus que réticente.
Ajoutez à cela, l’habituel bal des prudences, des calculs et des hypocrisies qui a saisi pendant cette période une partie de la classe politique (mais y a-t-il vraiment depuis du nouveau sous le soleil ?), tout comme les jeux de dupes et de manipulations dans lesquels certains personnages politiques, tel Fouché, sont passés maîtres.
Un autre intérêt et non des moindres de l’ouvrage est de fournir un état détaillé de l’opinion publique, non pas à Paris uniquement, mais dans de nombreuses provinces. Témoignages à l’appui.
Bref, à la lecture de ce livre qui, c’est le moins que l’on puisse en dire, est dépourvu de toute espèce de nostalgie, on comprend vite ce que Charles-Eloi Vial disait à propos de Napoléon lorsqu’il a présenté son ouvrage lors du Salon du livre de Vannes : « Il était à l’île d’Elbe. Il aurait mieux fait de rester où il était ».
Mais voilà, comment empêche-t-on le vent de souffler ?
Sans concession aucune et très bien documenté, le récit qu’en fait Charles-Eloi Vial, conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, permet de mesurer toute la lassitude et le refus de nouvelles guerres qui avait saisi le pays à la fin du Premier Empire. Mais également la quadrature du cercle qu’a cherché à résoudre Napoléon en essayant, pour asseoir à nouveau son pouvoir, de se concilier à la fois les héritiers de la Révolution et les tenants d’un système libéral dans une France qui, finalement déçue par Louis XVIII, refusait le retour des privilèges liés à l’Ancien régime. Sans parler des atermoiements d’un empereur vieilli, tiraillé entre ses vieilles tentations autoritaires et son besoin de rassurer une opinion inquiète et souvent plus que réticente.
Ajoutez à cela, l’habituel bal des prudences, des calculs et des hypocrisies qui a saisi pendant cette période une partie de la classe politique (mais y a-t-il vraiment depuis du nouveau sous le soleil ?), tout comme les jeux de dupes et de manipulations dans lesquels certains personnages politiques, tel Fouché, sont passés maîtres.
Un autre intérêt et non des moindres de l’ouvrage est de fournir un état détaillé de l’opinion publique, non pas à Paris uniquement, mais dans de nombreuses provinces. Témoignages à l’appui.
Bref, à la lecture de ce livre qui, c’est le moins que l’on puisse en dire, est dépourvu de toute espèce de nostalgie, on comprend vite ce que Charles-Eloi Vial disait à propos de Napoléon lorsqu’il a présenté son ouvrage lors du Salon du livre de Vannes : « Il était à l’île d’Elbe. Il aurait mieux fait de rester où il était ».
Mais voilà, comment empêche-t-on le vent de souffler ?