Peut-être une idée de scénario et comme je suis actuellement dans la colo... Trouvé et copié sur :
http://www.souvenirfrancais-issy.com/tag/la%20coloniale/2
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La mission Voulet-Chanoine.
En juillet 1898, le secrétaire d’Etat aux Colonies, André Lebon, décide d’envoyer une colonne militaire au Tchad, par le Sénégal et le fleuve Niger. Il nomme l’expédition « Mission Afrique Centrale – Tchad ». Dans le cadre de la concurrence entre les puissances européennes pour se tailler un empire colonial, il s’agit pour la République française de devancer l’Empire britannique !
La mission est confiée aux capitaines Voulet et Chanoine. Ils sont connus. Voilà des années qu’ils se battent pour le pays en Afrique. Ils ont apportés le Burkina Faso à la France ; Voulet a d’ailleurs pris Ouagadougou. Le but est naturellement d’agrandir et de consolider les conquêtes françaises en Afrique noire (ce qui deviendra bientôt l’Afrique Occidentale Française et l’Afrique Equatoriale Française). La mission doit aussi s’accompagner de signatures de traités d’amitiés avec les peuples rencontrés. Enfin, il s’agit d’opérer la jonction avec la mission Foureau-Lamy (le premier étant géographe ; le second commandant dans la Coloniale) partie d’Algérie et avec la mission Gentil, partie du Moyen-Congo (Congo Brazzaville) et dirigée par l’officier de marine Emile Gentil.
Mais rien ne se passe comme prévu ! Certes des combats ont lieu. Ils étaient prévus, « nécessaires » disent même les officiers. Mais certainement pas au point de massacrer tous les villages qui refusent de se soumettre ou qui mettent trop de temps à ravitailler la colonne. Ce qui n’est pas simple : ladite colonne est composée de plus de 600 soldats, de 800 porteurs et de près de 600 femmes ! Peu à peu une résistance africaine s’organise : dans les villages de Lougou et de Tongana, les guerriers commandés par la Sarraounia (reine et sorcière) arrivent à retarder la colonne. Voulet et Chanoine perdent quatre soldats, six autres sont blessés. Pis, ils ont dépensé plus de 7.000 cartouches ! Par vengeance, les soldats se dirigent vers la ville de Birni N’Konni et massacrent une grande partie de ses habitants. Des atrocités sont commises : des soldats racontent qu’ils ont vu des fillettes pendues aux branches des arbres…
Ces massacres finissent par se savoir en haut lieu, à Paris. Il est temps pour le ministre des Colonies, Antoine Guillain, d’arrêter cette folie : il nomme le lieutenant-colonel Klobb (qui nomme Meynier) pour aller au plus vite au Soudant français et faire stopper la « colonne infernale ».
Klobb emmène donc le lieutenant Octave Meynier à la poursuite des capitaines Voulet et Chanoine. Jean-François Klobb est né à Ribeauvillé dans le Haut-Rhin. Fils de notaire, il est l’archétype du militaire colonial du 19e siècle : artilleur de marine, il fait ses classes à Cherbourg puis est envoyé en Guyane où il reste de nombreuses années. Officier de la Légion d’honneur, il s’est fait brillamment remarqué au point d’être « celui » qui est désigné par l’Etat-major de l’armée pour arrêter la colonne Voulet-Chanoine.
La poursuite s’engage dès l’arrivée en Algérie. Celle-ci va durer plus de 2.000 kilomètres. Tout au long du parcours, Klobb et Meynier découvrent les horreurs pratiquées par les deux capitaines. Enfin, la jonction est faite. Nous sommes le 14 juillet 1889 à Dankori. Voulet et Chanoine placent leurs hommes en position de tir. Klobb leur demande de renoncer à leur folie et de se rendre sous la bannière française. Les capitaines refusent et ouvrent le feu : Klobb est tué sur le coup. Comme cela est arrivé parfois pour des prises de régions dans l’Afrique coloniale, ou par ambitions personnelles, les soldats français se battent entre eux ! D’ailleurs, Voulet et Chanoine parlent ouvertement de se tailler un empire personnel au cœur du Tchad ! Leur ambition est de courte durée : deux jours plus tard, leurs tirailleurs se mutinent et abattent les deux capitaines. Ces derniers sont enterrés à Maijirgui, au Niger.
La mission doit néanmoins continuer. Renommée Joalland-Meynier (capitaine Joalland et lieutenant Meynier), elle poursuit le but initial et finit par se porter au-devant des missions Gentil (du fleuve Congo au lac Tchad) et Foureau-Lamy (traversée du Sahara pour arriver au centre du Tchad). Il est le premier officier français à atteindre le lac Tchad. La mission se termine le 18 février 1900. Le Tchad devient protectorat français.
En juillet 1898, le secrétaire d’Etat aux Colonies, André Lebon, décide d’envoyer une colonne militaire au Tchad, par le Sénégal et le fleuve Niger. Il nomme l’expédition « Mission Afrique Centrale – Tchad ». Dans le cadre de la concurrence entre les puissances européennes pour se tailler un empire colonial, il s’agit pour la République française de devancer l’Empire britannique !
La mission est confiée aux capitaines Voulet et Chanoine. Ils sont connus. Voilà des années qu’ils se battent pour le pays en Afrique. Ils ont apportés le Burkina Faso à la France ; Voulet a d’ailleurs pris Ouagadougou. Le but est naturellement d’agrandir et de consolider les conquêtes françaises en Afrique noire (ce qui deviendra bientôt l’Afrique Occidentale Française et l’Afrique Equatoriale Française). La mission doit aussi s’accompagner de signatures de traités d’amitiés avec les peuples rencontrés. Enfin, il s’agit d’opérer la jonction avec la mission Foureau-Lamy (le premier étant géographe ; le second commandant dans la Coloniale) partie d’Algérie et avec la mission Gentil, partie du Moyen-Congo (Congo Brazzaville) et dirigée par l’officier de marine Emile Gentil.
Mais rien ne se passe comme prévu ! Certes des combats ont lieu. Ils étaient prévus, « nécessaires » disent même les officiers. Mais certainement pas au point de massacrer tous les villages qui refusent de se soumettre ou qui mettent trop de temps à ravitailler la colonne. Ce qui n’est pas simple : ladite colonne est composée de plus de 600 soldats, de 800 porteurs et de près de 600 femmes ! Peu à peu une résistance africaine s’organise : dans les villages de Lougou et de Tongana, les guerriers commandés par la Sarraounia (reine et sorcière) arrivent à retarder la colonne. Voulet et Chanoine perdent quatre soldats, six autres sont blessés. Pis, ils ont dépensé plus de 7.000 cartouches ! Par vengeance, les soldats se dirigent vers la ville de Birni N’Konni et massacrent une grande partie de ses habitants. Des atrocités sont commises : des soldats racontent qu’ils ont vu des fillettes pendues aux branches des arbres…
Ces massacres finissent par se savoir en haut lieu, à Paris. Il est temps pour le ministre des Colonies, Antoine Guillain, d’arrêter cette folie : il nomme le lieutenant-colonel Klobb (qui nomme Meynier) pour aller au plus vite au Soudant français et faire stopper la « colonne infernale ».
Klobb emmène donc le lieutenant Octave Meynier à la poursuite des capitaines Voulet et Chanoine. Jean-François Klobb est né à Ribeauvillé dans le Haut-Rhin. Fils de notaire, il est l’archétype du militaire colonial du 19e siècle : artilleur de marine, il fait ses classes à Cherbourg puis est envoyé en Guyane où il reste de nombreuses années. Officier de la Légion d’honneur, il s’est fait brillamment remarqué au point d’être « celui » qui est désigné par l’Etat-major de l’armée pour arrêter la colonne Voulet-Chanoine.
La poursuite s’engage dès l’arrivée en Algérie. Celle-ci va durer plus de 2.000 kilomètres. Tout au long du parcours, Klobb et Meynier découvrent les horreurs pratiquées par les deux capitaines. Enfin, la jonction est faite. Nous sommes le 14 juillet 1889 à Dankori. Voulet et Chanoine placent leurs hommes en position de tir. Klobb leur demande de renoncer à leur folie et de se rendre sous la bannière française. Les capitaines refusent et ouvrent le feu : Klobb est tué sur le coup. Comme cela est arrivé parfois pour des prises de régions dans l’Afrique coloniale, ou par ambitions personnelles, les soldats français se battent entre eux ! D’ailleurs, Voulet et Chanoine parlent ouvertement de se tailler un empire personnel au cœur du Tchad ! Leur ambition est de courte durée : deux jours plus tard, leurs tirailleurs se mutinent et abattent les deux capitaines. Ces derniers sont enterrés à Maijirgui, au Niger.
La mission doit néanmoins continuer. Renommée Joalland-Meynier (capitaine Joalland et lieutenant Meynier), elle poursuit le but initial et finit par se porter au-devant des missions Gentil (du fleuve Congo au lac Tchad) et Foureau-Lamy (traversée du Sahara pour arriver au centre du Tchad). Il est le premier officier français à atteindre le lac Tchad. La mission se termine le 18 février 1900. Le Tchad devient protectorat français.