TEST FUROR MARIS

Ca rend vraiment bien!

Merci beaucoup! Nous n'en sommes qu'à tester le jeu.
Pour nous y aider, la campagne interne au club des Loups du Téméraire qu'on avait entamée sur des règles maison de Friedrich va être reprise sur Furor Mundi et Furor Maris. L'affaire est à suivre, donc!

Parce qu'on est entre loups de mer, et que je suis curieux de vos retours, je vous mets la suite de nos tests ici...

Le côté navigation est assez chiadé pour, peut être, vous intéresser.



C’est reparti pour un nouveau test de Furor Maris. Cette fois sur un grand classique de la guerre de course, sur une situation simple tirée de la campagne Quat’Pieds d’Canon.

Montant Sloop et Quaiche, une flottille de forbans (Bennett et La Ruzig) écumant au large du Passage du Vent, parviennent par une bonne brise à surprendre une flottille de marchands espagnols montant flibot, senau et double chaloupe. La double chaloupe parvient à s’échapper, et La Ruzig ne parvient pas à accrocher les marchands, mais Bennett sur son sloop, oui ! La Ruzig est donc retardée et entrera en jeu aléatoirement,...probablement aux environs du 4ème tour…

Outre la mise en scène (dont le résultat est ici largement imposé par la situation de campagne), le jeu reprend les outils et le moteur de Furor Mundi. En vrac : DS, D6, D20, mesures identiques, tests de combativité, commandement, invocations, ténacité, et séquences du tour de jeu.




En bas à gauche :Groucho et Chico, les deux Espagnols. En haut à droite : Bennett. Le vent souffle de la gauche de la table (et des clichés), et les deux flèches sur le bord droit marquent la « planche de salut » des Espagnols.




Groucho qui a la charge d’amiral de la flottille marchande, navigue en tête. Il sera donc toujours commandé, mais l’activation de chico sera toujours soumise à un test de zèle au moment des égarés, tout comme la Marie Délivrance, si elle arrive à temps.




Naviguant au grand largue dans le sillage du navire amiral, Le Beau Senau donne toute la toile qu’il peut pour ne pas se faire distancer…pas étonnant qu’il soit victime d’une d’aulofée…




Bennett semble résolu à leur couper la route, et les marchands à lui opposer conjointement leurs bordées pour le contraindre à manœuvrer plus finement.




Conscient d’avoir peu de chance de prendre de vitesse le véloce Rebelious Too, Groucho joue son invocation « spéciale » pour perturber l’approche du forban ; de fait, un désordre inattendu à bord du sloop (d’aucun disent qu’une altercation entre le maître et le quartier maître, nécessitant l’intervention du pilote en serait la cause) le fait largement partir au lofe.




…alors que les voiles de la Marie Délivrance paraissent enfin à l’horizon…




…Le retard pris par le sloop pour corriger sa trajectoire donne l’espoir aux marchands… et à Chico de l’enfermer dans un funeste entonnoir….




Le Rebellious Too étant sur le point d’être placé sous le feu en enfilade du Beau Flibot, les adversaires commencent à sortir les grands moyens pour se saisir de l’initiative. Malgré l’égalité, le capitaine Forban doté d’une meilleure capacité d’initiative remporte sans surprise le duel.




...Mais l’étau se resserre, et la menace s’accentue de nouveau peu après. Cette fois les adversaires jouent le tout pour le tout…et sans plus de surprise, Bennett l’emporte à nouveau.




Décidé à aborder le Beau Flibot avant de subir le feu des marchands, le Rellious Too fonce sur sa proie… Mais il semble que le différend entre les officiers du bord ne soit pas tout à fait résolu…..aïe !




Les Espagnols à bord du Beau Flibot, probablement surpris de se voir offrir une si belle cible… rate complètement leur première bordée…ouf!




..avant de passer sous la proue su forban, tandis que Chico (malgré l’approche de la Marie-Délivrance sur bâbord), manœuvre pour lui envoyer canon sur la poupe…




Le Beau Flibot semble sorti d’affaire, mais l’arrivée de la Marie délivrance referme le piège sur le Beau Senau. Bennett choisit ce moment crucial pour jouer son invocation spéciale  (les deux forbans étant lié par de forts sentiments, il n’est pas surprenant que La Ruzig devine les intentions de son compère, et puisse exceptionnellement s’activer à sa suite et non au moment des égarés).




Pour les forbans, le temps n’est plus à finasser s’ils ne veulent pas repartir bredouille. Bennett envoie une (misérable) bordée…




..tandis que La Ruzig lance furieusement le Marie délivrance sur la trajectoire du Beau Senau.




La collision est inévitable, et brutale, et les navires enchevêtrés… Bien que mené dans des conditions précaires, l’abordage aura bien lieu !




Malgré un combat honorable, lors duquel il montre quelque résistance, marchand finit par se rendre avant même que Bennett ne puisse prêter main forte à sa dulcinée play-partner.




Fort loin de là, le sieur Yann Varia Kradoc'h se réjouit des exploits de sa nièce, quoique quelque peu gêné qu’elle ne se résolve pas à œuvrer au bénéfice du Roy Louis… Ainsi va la gloire des Rohan-Léon qu'elle se doit d'être discrète.

Excellent on lit avec grand plaisir!

Merci, Luc!
Prochaine sortie en mer ce vendredi!

sont joli les p'tit bateau.

Merci Ascestus,

Si tu ne connais pas la gamme, il s'agit de bateaux Peterpig:

https://www.peterpig.co.uk/pirateships.html

Les nièces de gouverneur, ça semble être devenu un élément incontournable des affaires de course et de piraterie.

Oui! Une nièce qui fut aussi l'amante du jeune Louis XIV, pour preuve une lettre par elle gardée que je vous livre ici:



Mademoiselle de Rohan Léon,

Que ne sommes né second de fratrie, simple nobliau, ou même bourgeois!

Ô! Doulce Aimée!

Notre Mère persiste à nous ordonner avec force redoublée de prendre prestement pour épouse notre cousine Marie Thérèse, sous peine de quoi elle prédit grand dommage pour le Royaume. Ah! Quel malheur! Le goutteux cardinal Mazarin que nous avions sur vos conseils derechef fait mander pour lui faire savoir notre grand mécontentement, n'a d'autres propos que ceux de notre Mère, et lorsque nous dénonçons que nous ne pouvons nous unir à l'Infante, notre directe et germaine cousine, sans encourir la juste désapprobation du Très Haut, il nous dit simplement qu'en celle affaire, à mieux vault mécontenter un très court temps Dieu lui-même qu'un plus long temps le Très Saint Père... Et de lui, il nous précise avoir obtenu bulle papale levant tout interdict pour cel mariage contre nature!!!

Doulce, doulce amie! Notre coeur est anéanti par notre désespoir ains le courroux qui est vôtre...

Nous nous voyons sans espoir, prisonnier du destin cruel qui nous éleva au trône, plutôt que de nous jeter en vos bras...

Ô! Que nous comprenons que, lorsque nous vous apprîmes que les intentions de Mère se refusaient aux nôtres, si fâchée de nous, vous nous soufflâtes si rudement que nous en portons encore la trace ce jour d'hui... Mais toute Rohan que vous soyez, et si nioble la lignée des Mériadec est, notre mère s'en voulait pour nous une fille de roy des mieux pourvue en dote et en promesse de paix... Savez vous qu'elle vous appelle "Chimère", ou quelquefois "l'Oubliez-la".... Ah! Quel malheur elle ne puisse ressentir pour nous que le cent de ce que nous ressentons pour vous! Comme nous, elle se prosternerait à vos pieds par fin d'être assurée que vous ne nous quittiez pour un autre...

Ah! Belle enfant!

Comme nous regrettons nous être emporté quand vous nous rudoyâtes si vertement et qu'au soufflet mérité que vous nous appliquâtes, vous ajoutâtes vouloir céans nous escouiller... Nous persistons en la croyance que vous n'aviez nul droyct à nous menacer de votre dague les parties, ce n'est d'usage en aucune cour, ni l'us d'aucun pays que la maîtresse châtre son Roy, et ce aurait pu, Mademoiselle, vous conduire sinon à l'échafaud, du moins à la Bastille, où, d'ailleurs, nous regrettons parfois de ne pas vous avoir fait agarder sous clé... Mais ce dyct si petitement... Par le Christ! Nous vous le répétons, nous vous aimons de trop pour ne comprendre votre hire... Aussi, le regret nous assaille: vous méritiez d'être grondée, mais... Certes non! Nous n'aurions point dû, dans notre juste colère, exiger de vous que vous vous mariâtes à notre chambrier, le chevalier de Briandt... Par Dieu! oui: nous avons mal fait! Mais, comprenez, Mademoiselle de Rohan Léon, que nous ne pouvions garder auprès de nous ni femme qui faillit commettre sur nos parties un attentat funeste, ni homme qui faillit à nous les défendre... Il en allait de la sécurité de l'Etat... Et, s'il nous fallait vous renvoyer aux vôstres, est-ce notre faulte à nous si celle toute maisnie de part la mer océane est partie? Pour cel mariage que nous vous ordonnons à cœur saignant, vous le savez, pauvre orpheline, il vous faut trouver agrément du père de feu votre mère, l'homme ruste et bon dont vous nous parlâtes qui l'adopta, ou de votre oncle prétendant au vicomté de Léon, dont nous savons qu'il est à notre service, tout juste fait gouverneur d'une îliote face à la côte de Saint Domingue.

Aussi, pour mieux nous faire pardonner et dans le bon espoir de mieux vous faire savoir notre humble repentir d'avoir exigé de vous l'exil, nous avons fait compagner celle missive qui, nous l'espérons, vous trouvera avant votre départ du Havre pour les Amériques, du meilleur fusil à giboyer qui soit en notre Royaume: il nous fut offert par les bourgeois de Nantes, et a occis maints sangliers et plus de cerfs, encor! Nous vous savons bionne chasseresse, car vous avons vu à l’œuvre, certes oui, en nos forêts de Versailles quand vous nous fîtes l'honneur immense de nous rejoindre en l'aimable relais de chasse de feu notre bon père. Nous le saurons entre des mains habiles et fermes, et nous prions tous nos Saints que sa seule présence à vos côtés saura vous rappeler à notre bion souvenir.

Car, ô ma céleste et belle amie, celle nuit-là! Ô Mademoiselle! Celle nuit où vous nous fîtes goûter de cel chouchenn exquis qui est vôtre... Celle nuit, vous redisons, fut pour nous non point renaissance après la trop longue maladie qui nous faillit être fatale, mais à mieulx dire, naissance. Car nous y avons trouvé, bonnement, avec le vôtre, le goût à la vie, ce que notre Mère n'a pas su donner à son filz...

De ce, Mademoiselle de Rohan-Léon, nous vous en sommes, à jà, tout remerciant.

Et de ce lieu de Versailles, nous le jurons devant Dieu le Père, asçachez que nous en ferons en votre secret honneur et bon souvenir, un palais comme nul en fut bâti de semblable en cel monde.

Asçachez aussi, si l'apprendre vous était doulx, que si nous ne pouvons vous agarder à nos côtés à notre si grand regret, ceulx qui sont responsables de votre déménagement n'en auront de nous merci et s'en mordillerons doigts à sang sous très peu: nous en faisans à vous promesse, gente Damoiselle, ni Notre mère, ni le Cardinal Mazarin, ni aucunes de leurs créatures ne pourra sous très peu entrouvrir la porte de notre conseil.

Nous vous l'avons dit, de votre force, nous en tirons la nôtre, et d'elle, nous sommes né.

Ah! Il me faut vous quitter. La chose publique broie même le roy que nous sommes. Ordonc, nous vous quitterons, certes, mais, c'est promesse, nous ne vous oublierons.

S'il se faisait qu'un jour vous soyez en quelque mésaventure assujettie à mauvaise fortune, ayez nous vous prions la grâce de montrer simplement le sceau qui figure sur cel mousquet, y figure le soleil, dont vous êtes la lune, cel sceau n'est aultre qu'icelui d'un roy dont vous fûtes, en cel si doulx printemps, la reine.


Louis de France, votre à jà serviteur

Motivé par les derniers tests réjouissants de Furor Maris... Olivier (La Cambuse) a fait chauffer le crayon et la souris:



Ici en taille réelle, bien plus lisible

https://i.servimg.com/u/f62/17/44/79/68/fma-be13.jpg

Superbe ce visuel qui donne une bonne représentation du monde maritime tel qu'il pouvait être perçu à cette période.

Trugarez dit, Aotrou Ehouarn!

(oui, je trouve aussi qu'il a bien fait les choses...)

Très belle représentation!

Merci beaucoup Luc

Superbe...

Et une idée à développer (je crois qu'on en a déjà parlé mais je ne l'ai jamais vu faire) serait de coupler des manœuvres navales 1/1200 avec des combats à terre en 28 mm. Puisque les bateaux quand ils sont en mer ils ont l'air plus petits...

Il suffirait d'adapter des tables d'artillerie pour les tirs terre-mer et mer-terre ; et prévoir des minuscules marqueurs de chaloupes au 1/1200 pour les débarquements...

C'est en cours !
Olivier (Friedrich, ou LaCambuse sur notre forum) s'était lancé dans une campagne Flibustes, au sein de notre club. Une douzaine de joueurs, et quatre échelles de jeu...
28 mm (mission à terre ou abordage) 15 mm (pillage de ports importants) 480e (je ne suis plus certain de l'échelle) pour le naval, avec zoom possible pour l'Abordage)... Et un jeu de carte pour les duels...

L'idée d'une règle à tiroirs (Furor Mundi / Furor Maris / Quat'Pieds d'canon) est celle que nous travaillons. Nos premiers abordages ont été concluants, et la règle navale est basée sur le même moteur que Furor Mundi, sinon que la place laissée à la navigation est importante, et change évidemment la donne...

Superbe!

Belles bêtes! La partie a donné quoi?

Merci !
On a fait un scénario d'interception. La flotille huguenote tentant de surprendre un parti de Portugais au large du Brésil.
La règle tourne bien. 
On est assez contents du rendu / navigation.
Je posterai un CR...

messire flush a écrit:

Très joli.

Alors, je suppose que les marqueurs translucides, colonne de droite, signifient (de bas en haut) :
petite vitesse  moyenne vitesse  grande vitesse  feu au c.l