Oups, je devais vous parler de Wallenstein, et j'ai oublié, pris par la préparation des figurines et décors
Alors, très en bref : Wallenstein est donc un noble tchèque, né protestant et converti au catholicisme. Sa carrière militaire débute bien avant la guerre de 30 ans.
Au début de la guerre il lève un régiment de cavalerie pour la cause impériale. Après l'écrasement de la révolte de Bohême, il spécule si bien sur les terres confisquées aux rebelles, qu'il se trouve bientôt à la tête d'une des fortunes les plus considérables de l'époque. Un quart des terres de Bohême lui appartiennent !
Lors de l'intervention danoise, il lève cette fois une immense armée, dont les effectifs se monteront jusqu'à 50 00 hommes, qu'il met au service de l'Empereur. Il se retrouve alors à devoir coopérer avec Tilly, mais entre eux il y a davantage de rivalité et de compétition, que de coordination.
Son armée terrible restera invaincue durant toute cette première période, et saura se faire redouter aussi bien de ses ennemis, que de ses alliés, surtout à cause de l'habitude de ses soldats de "vivre sur l'habitant".
Lors de la victoire de l'Empereur contre le Danemark, Richelieu, qui pousse la Suède à entrer en guerre à son tour afin d'affaiblir la maison de Habsbourg, va comploter, par le biais du Père Joseph, "l'éminence grise", pour faire renvoyer Wallenstein. Le Père Joseph convainc l'Empereur de congédier son armée si coûteuse, lui laissant entendre qu'il aura tout aise de la reconvoquer en cas de besoin. L'Empereur suit cet avis, et Wallenstein s'en offusque. Dès lors, il se retire à Prague, et prépare son retour... dans un camp ou dans un autre.
Quoiqu'il en soit, il a décidé de faire payer très cher son licenciement à l'Empereur et à la maison de Bavière (qui soutient la Ligue catholique et Tilly, son grand rival), et échafaude plusieurs plans : s'allier au roi de Suède ; revenir du côté impérial, mais avec les pleins pouvoirs, et aucune autorité supérieure à la sienne ; ou d'autres desseins encore plus secrets, comme de devenir Roi de Bohême (titre réservé au fils de l'Empereur), et pourquoi pas, Empereur lui-même.
Il garde contact avec tous ses anciens officiers, qui doivent se tenir prêts à réunir leurs troupes et se remettre en marche sous ses ordres, quel que soit le camp choisi.
Voilà où nous en sommes en 1630.
Il est également important de dire que Wallenstein, bien que catholique, accorde assez peu d'importance aux affaires religieuses ; d'ailleurs sa femme est protestante, et la chapelle de son château accueille les offices des deux religions. Il est par contre féru d'astrologie et d'occultisme, et s'entoure de toute une cour de mages, cabbalistes, devins... un peu comme l'Empereur Rodolphe de Habsbourg, quelques décennies plus tôt.
Toutes ses décisions semblent guidées par la consultation des astres. Le plus connu de ses conseillers, est l'astrologue Seni.