Le martyre de Saint Kynwyl
Un an a passé depuis l'arrivée de Kynwyl à l'embouchure de la Loire, le pillage du village côtier de Camolinos par des aventuriers bretons et la reprise du village par les Francs de Sigmer.
Le printemps est de retour. Les villageois tentent tant bien que mal de reconstituer un cheptel ; Sigmer, qui a perdu le pagus qu'il avait pris à Broccius, a entrepris de renforcer considérablement les défenses du village, en créant tout autour, des remparts semblables à ceux du fort, et en érigeant des tours de guet.
Pour l'heure l'ouvrage est rendu à la moitié.
Il a formé quelques autochtones pour en faire des miliciens, de sorte à renforcer ses effectifs en cas de nouvelle attaque. Mais il n'ignore pas que certains villageois préfèreraient vivre sous la gouverne d'un chef de leur propre peuple, plutôt que sous la férule d'étrangers. Il se méfie également de Mino, la vieille gardienne des traditions anciennes.
Quant au père Kynwyl, il a embauché un maître d'oeuvre afin de l'aider à élever un prieuré digne de ce nom dans les bois au nord de Camolinos, sur le site d'un temple ruiné.
Le maître d'oeuvre a mis les moines à l'ouvrage afin de trier les pierres qui pourront resservir. C'est également lui qui œuvre pour Sigmer à la fortification du village.
Et Kynwyl continue à recueillir les traditions païennes toujours pratiquées dans la région, et à voir comment les adapter « en douceur » à la Vraie Foi.
Pendant ce temps, à Portus Namnetum (Nantes) :
Broccius, qui est rentré en possession de son pagus, a étendu son influence dans la ville portuaire ; il semblerait qu'après la mort de son cousin lors de la nuit du géant, il se soit efforcé de consoler sa veuve. Toujours est-il qu'il commence à se tailler une place dans la cité.
Il cherche entre autres à promouvoir un autre de ses cousins comme évêque de Portus Namnetum, ce qui implique... de se débarrasser de l'évêque en place, Nonnechius. Pour ce faire, Broccius a recours aux services de Sandulf le Goth. Il a logé ce dernier avec sa troupe dans une villa désaffectée proche de la cité, et lui demande régulièrement de petits « services ».
Broccius confie à Sandulf la mission suivante : sachant que l'évêque doit partir avec une bonne escorte vers l'embouchure de la Loire afin de visiter les populations locales, Sandulf devra l'éliminer le plus proprement possible, et bien sûr sans que l'on sache qui est le commanditaire de cette opération.
Un peu plus à l'ouest :
Sur la ville de Uuenrann (Guérande), règne Dyonisius, chef de guerre local, élu par la population comme responsable politique et militaire de la ville.
Broccius, toujours soucieux de forger de belles alliances, avait promis sa fille à Dyonisius. Mais comme vous le savez déjà, la gourgandine avait préféré s'enfuir avec un aventurier breton (Quelle drôle d'idée).
De toute façon Dyonisius se méfie de Broccius, qu'il considère comme un arriviste. Il n'ignore pas que Broccius cherche à s'emparer de Camolinos (le village tenu par les Francs), ce qui lui permettrait d'étendre ses possessions quasiment de Portus Namnetum à l'estuaire, et lui donnerait un avantage stratégique important.
Il n'est pas question de le laisser faire. Aussi Dyonisius a-t-il décidé de tenter de reprendre le village des mains des Francs, avant que Broccius ne s'en mêle. Il a monté pour ce faire une troupe qui attaquera en partie par la terre, et en partie par mer.
Il a également pris contact secrètement avec la population gallo-romaine du village. Un jeune paysan, Grannios, membre de la milice, a assuré qu'il préférait voir un « Gaulois » régner sur Camolinos plutôt que d'être sous la coupe des Francs, et qu'il allait oeuvrer pour ranger la population à cet avis.
Voilà, vous avez tout suivi ? Pas de question ?
Alors... ACTION !!!
Dernière édition par Eric de Gleievec le Dim 5 Mai 2024 - 11:08, édité 3 fois