1813 en Espagne : les Français subissent la pression des troupes anglaises, espagnoles et portugaises.
Fatiguées de combattre un ennemi aussi retors que malveillant, les troupes napoléoniennes refluent vers la frontière. Non sans avoir pillé au passage tout ce que peuvent ramasser leurs doigts crochus et impériaux.
Au Pays Basque, un convoi chargé d’or et de multiples fanfreluches ibériques cherche justement à passer les Pyrénées. Malheureusement pour lui, le danger est partout. Les guerilleros guettent, les Anglais veillent et les villageois sortent les fourches dès qu'ils aperçoivent l'ombre d'un shako franchouillard. Bref, ça craint.
Précédé par une avant-garde d’infanterie légère, le convoi s’avance prudemment le long de la côte de Guipuzcoa vers un village où il compte se ravitailler en vivres et en eau. Le soleil brille. Les biffins ahanent sous le havresac. Les toros roupillent dans les champs en rêvant de vaches en tutu. Tout a l'air tranquille.
Trompeuse impression ! Car les balles de quelques rifles embusqués commencent à siffler aux oreilles des Français
Le plomb vole dru aux abords d'un village que tout un bataillon de rifles se charge de transformer en bunker. " Gast und Hildepute ! Rev'là les tracas" maugrée le capitaine Robineux, un rude Morbihannais, chargé de commander le convoi aux côtés du lieutenant Le Feuls, autre cruel Breton originaire de Quimperlé.
Tout cela sous le regard ébahi de Joselito, un ours occupé à baguenauder dans les premiers contreforts pyrénéens.
Furieuse, la fusillade ne tarde pas à amener tout une bande de guerilleros avides de sang et de baston à s'embusquer à l'orée d'un bois voisins. La commandante Teresa envoie ses troupes à l'assaut. Les tromblons s'apprêtent à donner de la voix.
Tandis qu'à l'autre boute du champ de bataille, un renfort de grenadiers espagnols précédé par quelques garrochistas (gardiens de toros) entre dans la danse pour profiter, lui aussi de la fiesta. "Olé compañeros ! Todos en la pelea ! "
Tout ce charivari sanglant permet à une curieuse troupe de soldats revêtus d'uniformes rouges de s'approcher subrepticement du village. "Des Anglais ?" s'interrogent certains belligérants. Mystère et boule de gomme. La réalité montrera bientôt que les choses sont un peu plus compliquées que ça.
Ca chauffe. Ca se bat. Ca s'étripe. Et tout le monde y passe. Planqué dans un bois, un groupe de moines espagnols fanatiques , armés de mauvais fusils , se fait proprement occire par les Français. "Tiens ! Prend donc un coup de baïonnette dans le bide, mon pote. T'iras plus vite au paradis ! "
Les renforts, eux, continuent de débouler. Côté français notamment, avec des Polonais bourrés comme... des Polonais.
Un jet de dé lancé par le commandant du convoi permet de constater que ses copains slaves tiennent à peine en selle. Du coup, faut attendre tout un tour de jeu qu'ils dessaoulent. Kurwa ! C'est qu'elle les bonne, la sangria, dans le coin !
Mais, mais ,mais ! Qu'est-ce que l'on constate soudain ! Les soi-disant Anglais ne sont en fait qu'une bande de pillards . Il s'agit de déserteurs issus du bataillon des Chasseurs britanniques. Cette unité combat au sein de l'armée britannique. Elle a été constituée par des officiers royalistes français farouchement opposés à Napoléon et elle réunit un bon nombre de traine-sabres venus des horizons les plus divers. Des gens peu recommandables qui, pour le moment, profitent de la pagaille ambiante pour dérober les biens des villageois espagnols. Ah ! Les sales bêtes !
Certains des pillards, pris pour des godons, se font rapidement sabrer par les Polonais. Mais le gros des combats concerne surtout le village investi par les Français, et par les Espagnols de l'autre. Les salves de mousqueterie précèdent les charges de cavalerie et le raisiné se met à couler à flots. Cette fois-ci, ça rigole plus du tout chez les Basquouilles
Pour retarder l'avance française, des rifles mettent le feu à une grange
Tandis que des guerrileros prennent position dans un pré que protège un muret
De l'autre côté du village, des miliciens espagnols se lancent de même dans la mêlée.
Les miliciens sont bientôt soutenus par un bataillon écossais, alerté par tout ce vacarme alors qu'il était tranquillement attablé dans une auberge voisine, en train de déguster une succulente panse de brebis farcie vieille de même pas 13 semaines.
Même des marins anglais, dont le bateau mouille dans un port voisin, arrivent sur la table pour faire le coup de feu.
Les matafs (qui sont aussi pétés que les Polonais) ont été contactés non sans mal par les rifles . Ces derniers avaient en effet besoin d'eux pour chasser les pillards. Parce qu'on ne peut pas s'occuper de tout, nom d'une vérole ! Combattre le franchouillard et faire en même temps la police.
Réfugiés dans une grange, les civils, eux, se rendent aux Français. Quelques timides "larga vida el emperador" se font même entendre chez les plus peureux. Sage précaution. Car le lieutenant Le Feuls n'est pas du genre à rigoler.
Faute sans doute de coordination entre leurs différentes troupes, mais aussi pour s'être trop concentrés sur l'attaque du village, les alliés - bien que fort combattifs - ne parviendront toutefois pas à empêcher le convoi français de passer et de gagner la frontière.
Qu'est-ce tu veux, mon pote. Y a des jour où la paella, même servie chaude, ça se digère mal.
Fatiguées de combattre un ennemi aussi retors que malveillant, les troupes napoléoniennes refluent vers la frontière. Non sans avoir pillé au passage tout ce que peuvent ramasser leurs doigts crochus et impériaux.
Au Pays Basque, un convoi chargé d’or et de multiples fanfreluches ibériques cherche justement à passer les Pyrénées. Malheureusement pour lui, le danger est partout. Les guerilleros guettent, les Anglais veillent et les villageois sortent les fourches dès qu'ils aperçoivent l'ombre d'un shako franchouillard. Bref, ça craint.
Précédé par une avant-garde d’infanterie légère, le convoi s’avance prudemment le long de la côte de Guipuzcoa vers un village où il compte se ravitailler en vivres et en eau. Le soleil brille. Les biffins ahanent sous le havresac. Les toros roupillent dans les champs en rêvant de vaches en tutu. Tout a l'air tranquille.
Trompeuse impression ! Car les balles de quelques rifles embusqués commencent à siffler aux oreilles des Français
Le plomb vole dru aux abords d'un village que tout un bataillon de rifles se charge de transformer en bunker. " Gast und Hildepute ! Rev'là les tracas" maugrée le capitaine Robineux, un rude Morbihannais, chargé de commander le convoi aux côtés du lieutenant Le Feuls, autre cruel Breton originaire de Quimperlé.
Tout cela sous le regard ébahi de Joselito, un ours occupé à baguenauder dans les premiers contreforts pyrénéens.
Furieuse, la fusillade ne tarde pas à amener tout une bande de guerilleros avides de sang et de baston à s'embusquer à l'orée d'un bois voisins. La commandante Teresa envoie ses troupes à l'assaut. Les tromblons s'apprêtent à donner de la voix.
Tandis qu'à l'autre boute du champ de bataille, un renfort de grenadiers espagnols précédé par quelques garrochistas (gardiens de toros) entre dans la danse pour profiter, lui aussi de la fiesta. "Olé compañeros ! Todos en la pelea ! "
Tout ce charivari sanglant permet à une curieuse troupe de soldats revêtus d'uniformes rouges de s'approcher subrepticement du village. "Des Anglais ?" s'interrogent certains belligérants. Mystère et boule de gomme. La réalité montrera bientôt que les choses sont un peu plus compliquées que ça.
Ca chauffe. Ca se bat. Ca s'étripe. Et tout le monde y passe. Planqué dans un bois, un groupe de moines espagnols fanatiques , armés de mauvais fusils , se fait proprement occire par les Français. "Tiens ! Prend donc un coup de baïonnette dans le bide, mon pote. T'iras plus vite au paradis ! "
Les renforts, eux, continuent de débouler. Côté français notamment, avec des Polonais bourrés comme... des Polonais.
Un jet de dé lancé par le commandant du convoi permet de constater que ses copains slaves tiennent à peine en selle. Du coup, faut attendre tout un tour de jeu qu'ils dessaoulent. Kurwa ! C'est qu'elle les bonne, la sangria, dans le coin !
Mais, mais ,mais ! Qu'est-ce que l'on constate soudain ! Les soi-disant Anglais ne sont en fait qu'une bande de pillards . Il s'agit de déserteurs issus du bataillon des Chasseurs britanniques. Cette unité combat au sein de l'armée britannique. Elle a été constituée par des officiers royalistes français farouchement opposés à Napoléon et elle réunit un bon nombre de traine-sabres venus des horizons les plus divers. Des gens peu recommandables qui, pour le moment, profitent de la pagaille ambiante pour dérober les biens des villageois espagnols. Ah ! Les sales bêtes !
Certains des pillards, pris pour des godons, se font rapidement sabrer par les Polonais. Mais le gros des combats concerne surtout le village investi par les Français, et par les Espagnols de l'autre. Les salves de mousqueterie précèdent les charges de cavalerie et le raisiné se met à couler à flots. Cette fois-ci, ça rigole plus du tout chez les Basquouilles
Pour retarder l'avance française, des rifles mettent le feu à une grange
Tandis que des guerrileros prennent position dans un pré que protège un muret
De l'autre côté du village, des miliciens espagnols se lancent de même dans la mêlée.
Les miliciens sont bientôt soutenus par un bataillon écossais, alerté par tout ce vacarme alors qu'il était tranquillement attablé dans une auberge voisine, en train de déguster une succulente panse de brebis farcie vieille de même pas 13 semaines.
Même des marins anglais, dont le bateau mouille dans un port voisin, arrivent sur la table pour faire le coup de feu.
Les matafs (qui sont aussi pétés que les Polonais) ont été contactés non sans mal par les rifles . Ces derniers avaient en effet besoin d'eux pour chasser les pillards. Parce qu'on ne peut pas s'occuper de tout, nom d'une vérole ! Combattre le franchouillard et faire en même temps la police.
Réfugiés dans une grange, les civils, eux, se rendent aux Français. Quelques timides "larga vida el emperador" se font même entendre chez les plus peureux. Sage précaution. Car le lieutenant Le Feuls n'est pas du genre à rigoler.
Faute sans doute de coordination entre leurs différentes troupes, mais aussi pour s'être trop concentrés sur l'attaque du village, les alliés - bien que fort combattifs - ne parviendront toutefois pas à empêcher le convoi français de passer et de gagner la frontière.
Qu'est-ce tu veux, mon pote. Y a des jour où la paella, même servie chaude, ça se digère mal.