Aux dernières nouvelles, le menhir a été planté hier avec des moyens modernes et sans public.
Le président du projet, Philippe Abjean, ne communique plus. Seul le responsable technique vient de parler au Poher Hebdo : « Les gendarmes ont saisi la chaîne, explique Edouard Le Scanff, responsable technique du projet. Il n’y avait pas de problème pour le menhir. »
https://www.lepoher.fr/stonebreizh-a-carhaix-le-menhir-a-ete-plante/
...Les gendarmes n'ont saisi que la chaîne ...je suppose que le menhir ne rentrait pas dans la fourgonnette...? Plus sérieusement, un commentaire intéressant sur la page Facebook de Gaby Kerdoncuff :
« ON RIGOLE PAS AVEC LES MENHIRS
ll y a de cela près de 30 ans, Alphonse Peton, historien homme de coeur et d'esprit eu l'idée géniale de réparer le menhir de Prad Ledan en Plabennec, un menhir cassé et délaissé. Toute une équipe se mit à l'oeuvre alors pour réparer et ériger à nouveau la pierre de 20 tonnes à sa place d'origine, tout cela se fit avec la collaboration de scientifiques brestois, d'historiens, d'archéologues et surtout la volonté et la folie d'une équipe d'amis de Plabennec.
Le menhir fut dressé par 400 personnes le 15 aout 1986 renouant ainsi avec un savoir-faire millénaire ... j'ai encore en mémoire l'émotion et la force générée par les 400 personnes qui tirèrent sur le mégalithe qui put ainsi retrouver sa place initiale. Ce que l'on sait moins, c'est qu'avant que la force collective brute ne s'exerce, il y eut une grande période de calcul, de patience, de recherche et l'humilité pour rendre le geste possible, cela qui fit même l'objet d'un ouvrage technique de référence consultable à l'UBO de Brest. Les autorités religieuses restèrent en dehors de l'affaire car le geste était "païen" et les Plabennecois firent preuve d'un génie qui renouait sans doute avec une foi très ancienne, ce qui fait de leur geste à la fois une oeuvre d'art populaire et un acte réparateur scientifique et écologique.
Il semblerait que les initiateurs du projet Stonebreizh aient manqué d'une ou plusieurs des qualités qu'avaient réuni patiemment les amis de Prad Ledan. Les organisateurs carhaisiens, au lieu de prendre leurs marques auprès des Léonards et d'entourer leurs gestes de précautions et de calcul, ont annonné d'emblée que leur geste allait rester dans les mémoires et utilisé des machines qui ne correspondent pas du tout au contexte de l'époque. Ils ont parlé d'avance d'un projet à la Stonehenge, ce qui dévoile tout l'orgueil et la prétention de l'entreprise. Résultat : plusieurs blessés...
Cette initiative délirante est la démonstration évidente de ce que peut générer un geste collectif qui n'est pas précédé d'intentions lavées d'orgueil local et de folie des grandeur : un désastre. Vouloir prétendre dépasser la matière demande des préparatifs et de s'interroger sur le sens du geste. La "fierté d'être d'ici" nous annonce le Télégramme. La plupart des acteurs du menhir de PRAD LEDAN sont encore vivants ainsi que les plans et calculs opérés par ces derniers et si ma mémoire est bonne, ils n'avaient pas envie d'attirer l'attention du monde sur leur commune. Ils n'avaient pas utilisé des chaînes en acier mais une quantité de cordes en chanvre : l'alliage de la souplesse et de la sagesse. A méditer. »