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Une première vague grecque – appelée « Proto-ionienne » plutôt que « Ionienne » ou « Pélasge » pour éviter toute confusion – étant venue par la mer, par le détroit des Dardanelles, il était tout naturel de lui attribuer la fondation de Troie, une simple village de pêcheurs à l'origine.
Et c'est ce que l'archéologie vérifie : la fameuse "Troia-Kultur Maritime", couvrant la période 2900-2200 av. notre ère en chiffres ronds, est étroitement liée à la civilisation cycladique, progressivement occupée par les proto-ioniens.
La probable catastrophe naturelle de -2200 qui a mis fin à la "civilisation proto-ionienne" a bien modifié à nouveau les choses.
A partir de Troie IV, la ville, initialement fondée en territoire louvite, redevint anatolienne.
Mais elle a gardé les traces de son origine grecque : ses rois portent des doubles noms, à la fois grecs et louvites : Priam/Podarkès et Pâris/Alexandros.
C'est un Alexandrus/Alexandros qui signa vers 1280 un traité d'alliance avec le roi hittite Muwatalli II.
Divers faits qui ont intrigué archéologues et historiens trouvent leur explication dans le cadre de cette "Histoire de Troie, revue à la lumière de la théorie proto-ionienne", qui montre une cité troyenne au Bronze récent non-achéen, mais louvito/proto - Ionien :
Pourquoi ne trouve-t-on pas dans les textes hittites des traces de cette guerre de Troie s'il s'agissait d'une guerre entre Grecs et Anatoliens ?
Pourquoi la poterie mycénienne, si abondante dans et autour de Milet, est-elle pratiquement absente à Troas, ainsi qu'à Lemnos et Lesbos ?
Pourquoi Muwatalli II a-t-il envoyé des troupes hittites sous le commandement de Gassu pour lutter contre Piyamaradu, un « condottiere » allié aux Achéens, qui attaquait Wilusa à cette époque ?
Pourquoi dans la légende homérique, les dieux troyens sont-ils des dieux grecs ?
Pourquoi, dans cette même légende, la plupart des noms troyens ont-ils une étymologie grecque ?
Etc...
Les Grecs se sont souvent fait la guerre : il suffit de se souvenir du serment qui unit parmi eux les chefs de l'expédition contre Troie, pour qu'ils ne se battent pas les uns contre les autres.
Comment alors expliquer l'importance dans les légendes grecques de cette fameuse guerre ?
Il faut comprendre que, du fait de sa population luvito-grecque et de son passé, Troie était, à l'époque de l'extension mycénienne aux XIVe/XIIIe siècles, une proie tentante pour les Achéens/Mycéniens.
Avec la bénédiction des Hittites, intéressés alors par la destruction du royaume d'Arzawa (voir l'échange de correspondance amicale entre Hittites et Achéens sous Suppiluliuma vers 1340), les Achéens s'étaient installés à Milet après que Mursilis II ait détruit cette ville vers -1316 .
Mais la « lune de miel » entre Hittites et Achéens prit fin lorsque ces derniers prétendirent étendre leur influence à Troie.
D'où le traité d'alliance entre Muwatalli II et le roi troyen Alexandros vers -1290…
Malgré cette alliance, les Achéens durent finalement conquérir la ville, mais cette conquête fut très éphémère à cause du terrible tsunami de -1200.
Le souvenir de cette guerre semi-fratricide resta néanmoins dans la mémoire grecque…
Et c'est ce que l'archéologie vérifie : la fameuse "Troia-Kultur Maritime", couvrant la période 2900-2200 av. notre ère en chiffres ronds, est étroitement liée à la civilisation cycladique, progressivement occupée par les proto-ioniens.
La probable catastrophe naturelle de -2200 qui a mis fin à la "civilisation proto-ionienne" a bien modifié à nouveau les choses.
A partir de Troie IV, la ville, initialement fondée en territoire louvite, redevint anatolienne.
Mais elle a gardé les traces de son origine grecque : ses rois portent des doubles noms, à la fois grecs et louvites : Priam/Podarkès et Pâris/Alexandros.
C'est un Alexandrus/Alexandros qui signa vers 1280 un traité d'alliance avec le roi hittite Muwatalli II.
Divers faits qui ont intrigué archéologues et historiens trouvent leur explication dans le cadre de cette "Histoire de Troie, revue à la lumière de la théorie proto-ionienne", qui montre une cité troyenne au Bronze récent non-achéen, mais louvito/proto - Ionien :
Pourquoi ne trouve-t-on pas dans les textes hittites des traces de cette guerre de Troie s'il s'agissait d'une guerre entre Grecs et Anatoliens ?
Pourquoi la poterie mycénienne, si abondante dans et autour de Milet, est-elle pratiquement absente à Troas, ainsi qu'à Lemnos et Lesbos ?
Pourquoi Muwatalli II a-t-il envoyé des troupes hittites sous le commandement de Gassu pour lutter contre Piyamaradu, un « condottiere » allié aux Achéens, qui attaquait Wilusa à cette époque ?
Pourquoi dans la légende homérique, les dieux troyens sont-ils des dieux grecs ?
Pourquoi, dans cette même légende, la plupart des noms troyens ont-ils une étymologie grecque ?
Etc...
Les Grecs se sont souvent fait la guerre : il suffit de se souvenir du serment qui unit parmi eux les chefs de l'expédition contre Troie, pour qu'ils ne se battent pas les uns contre les autres.
Comment alors expliquer l'importance dans les légendes grecques de cette fameuse guerre ?
Il faut comprendre que, du fait de sa population luvito-grecque et de son passé, Troie était, à l'époque de l'extension mycénienne aux XIVe/XIIIe siècles, une proie tentante pour les Achéens/Mycéniens.
Avec la bénédiction des Hittites, intéressés alors par la destruction du royaume d'Arzawa (voir l'échange de correspondance amicale entre Hittites et Achéens sous Suppiluliuma vers 1340), les Achéens s'étaient installés à Milet après que Mursilis II ait détruit cette ville vers -1316 .
Mais la « lune de miel » entre Hittites et Achéens prit fin lorsque ces derniers prétendirent étendre leur influence à Troie.
D'où le traité d'alliance entre Muwatalli II et le roi troyen Alexandros vers -1290…
Malgré cette alliance, les Achéens durent finalement conquérir la ville, mais cette conquête fut très éphémère à cause du terrible tsunami de -1200.
Le souvenir de cette guerre semi-fratricide resta néanmoins dans la mémoire grecque…
