Ehouarn a écrit: Patrice a écrit: Ehouarn a écrit:dommage que le napoléonien ne soit pas une période qui m'intéresse...
...Même pour des petites escarmouches en Espagne ?
Y'a des Ecossais ?
Plusieurs régiments écossais ont participé à ce que les Anglais appellent
"la guerre de Péninsule" et les Espagnols
"la guerre d'indépendance".
Parmi eux, figure notamment le 42nd régiment of foot. Autrement dit le Royal Highland, les fameux "Black Watch"
Voici les unités écossaises engagées à cette époque face aux Français dans la péninsule ibérique :
Rolica (août 1808) : 71e Highland (infanterie légère)
La Corogne (janvier 1809) : 42e, 71e
Bussaco (septembre 1810) : 42e
Fuentes de Onoro (mai 1811) : 42e et 92e que l'on retrouvera par la suite comme d'autres à Waterloo, 71e, 94e qui a avait formé la Scot brigade en 1794.
Salamanque (juillet 1812) : 42e, 71e.
Vittoria (juin 1813) : 92e et 94e.
A noter que les Ecossais se sont également battus en 1813 et 1814 dans le
sud-ouest de la France après avoir passé les Pyrénées avec les troupes anglaises, espagnoles et portugaises placées sous le commandement de Wellington.
Ce qui a , entre autres nombreux affrontements, donné lieu à la bataille d'Orthez (février 1814), suivie par les combats d'Aire-sur-l'Adour et le siège de Toulouse (avril 1814).
Lors du siège de Toulouse, les Ecossais ont pris d'assaut plusieurs redoutes aux côtés des très efficaces caçadores portugais ainsi que des hommes du 95th Rifles qui étaient équipés des premières carabines à canon rayé.
Ces furieux combats ont été menés à l'Est des collines du Calvinet qui dominent l'actuelle gare SNCF de la ville rose.
Ils ont constitué l'aboutissement d'une audacieuse manoeuvre de contournement effectuée par les alliés le long de ces collines basses au sommet desquelles les troupes de Soult s'étaient retranchées.
On a également vu des Ecossais partir à l'assaut des redoutes installées aux Ponts jumeaux, situés à l'ouest de la ville. La lutte a été tellement acharnée que, faute de munitions, les défenseurs ont été jusqu'à jeter des briques sur leurs assaillants.
Pour la petite histoire, et pour un éventuel scénario, on trouvait également en Espagne, outre les unités régulières anglaises, irlandaises, espagnoles et portugaises, des troupes du
Brunswick, des unités allemandes de la
King German Legion, des
guerilleros espagnols ainsi que les
"chasseurs britanniques".
Cette dernière troupe commandée par des émigrés avait été formée avec des royalistes provenant de l'armée de Condé et qui avaient combattu au Portugal. Pour eux, la lutte menée contre Napoléon prenait ni plus ni moins l'allure d'une croisade.
Les Chasseurs britanniques rassemblaient également des prisonniers français sur parole, tout comme des déserteurs ainsi que des soldats polonais, italiens, suisses ou originaires des Balkans qui avaient tourné casaque pour passer chez les Anglais. Bref, de fieffés coupeurs de gorges que leurs chefs surveillaient comme le lait sur le feu. Quitte à maintenir la discipline à coups d'épée et de fouet.
Wellington s'en méfiait beaucoup et il avait tendance à placer les " chasseurs britanniques "en seconde ligne. Ce qui n'a pas empêché ce bataillon de se comporter très bravement lors de la bataille de Fuentes de Onoro.
L'unité été dissoute en 1814. Il va sans dire que je me suis fait un plaisir de la peindre.
Quelques Ecossais baguenaudant sur une table de jeu