Quelques précisions sur la distinction entre divers titres de noblesse (très importante au début de la guerre de Cent Ans).
Seuls les nobles importants ont droit à une bannière à leurs armes. Pour cela il faut au minimum être « chevalier banneret » ou avoir un titre plus élevé (baron, vicomte, comte, duc, roi...) Un chevalier banneret est déjà quelqu'un de très important et riche (par exemple, les Tournemine de la Hunaudaye pendant la guerre de Cent Ans).
Au quatorzième siècle la bannière est rectangulaire, plus haute que large (elle devient carrée vers le début du quinzième siècle). Les bannières ne sont pas très grandes (elles doivent être facilement portées à cheval). Pour les batailles et les grandes occasions, un chevalier vassal du banneret a l'honneur de la porter.
Les emblèmes nationaux (croix blanche française, croix rouge anglaise) sont aussi portées sur une bannière par les troupes concernées
(ci-dessous : bannière anglaise avec la croix rouge de saint Georges ; tenues typiques du milieu du quatorzième siècle).
Les simples chevaliers (aussi appelés "chevaliers bacheliers") n'ont pas de bannière, mais un pennon triangulaire fixé à leur propre lance. Le pennon a souvent la forme d'une petite bannière coupée en deux en diagonale :
(l'épouse et la belle-fille d'un chevalier anglais, sir Roger Luttrell, lui tendent son casque, sa lance avec son pennon, et son écu) :
Quand un simple chevalier est devenu assez riche et puissant pour devenir banneret, la cérémonie peut consister à couper symboliquement la queue de son pennon :
« Quant un bachelier a grandement servi et suivy la guerre, et que il a assez terre, et que 'il puisse avoir gentilshommes ses hommes, et pour accompagner sa banniere, il peut licitement lever banniere, et non autrement. Car nul homme ne doit porter, ne lever banniere en bataille, s'il n'a du moins cinquante hommes d'armes, tous ses hommes et les archiers et arbalestriers qui y appartiennent. Et s'il les a 'il doit à la première battaille, ou il se trouvera, apporter un pennon de ses armes, et doit venir au connestable, ou aux marischaux, ou à celui qui sera lieutenant de l'ost pour le prince, requirer qu'il porte banniere ; et s'il lui octroient, doit sommer les heraux pour tesmoignage, et doivent couper la queue du pennon, et alors le doit porter et lever avant les autres bannieres, au dessoubs des autres barons. » (Appendice aux Mémoires de Joinville, début du quatorzième siècle).
D'autres formes de pennons ou de petits étendards peuvent être utilisées par des chefs d'unité sans qu'ils soient forcément chevaliers :
« ...Et voulons que tous les pietons soient mis par connestablies et compaignies de vingt-cinq ou de trente hommes (...) et que chacun connestable ait un pennoncel à queüe, de tels armes ou enseigne comme il li plaira... » (Ordonnance de Jean II le Bon, 1351).
Les petits nobles de rang inférieur, trop pauvres pour venir en équipement complet ou qui n'ont pas beaucoup de suivants, ne peuvent pas être chevaliers ; ils restent « écuyers ».
Au quatorzième siècle, beaucoup d'hommes d'armes, même en armure complète ou presque complète et montés sur un cheval de guerre, sont « écuyers ». Contrairement aux chevaliers qui portent des éperons d'or, les écuyers n'ont droit qu'à des éperons d'argent, et ils n'ont pas de pennon.
(bon, on n'est quand même pas obligé de repeindre les éperons de la figurines quand le personnage monte en grade, quand même...)
Plus tard, au quinzième siècle, la distinction entre écuyers et chevaliers n'est plus guère mentionnée dans les « montres » qui donnent la liste des combattants présents : on se contente alors de différencier les « hommes d'armes » (ou "gens d'armes", "gens armés" = gens en armure) de ceux qui n'ont pas d'armure complète.
Seuls les nobles importants ont droit à une bannière à leurs armes. Pour cela il faut au minimum être « chevalier banneret » ou avoir un titre plus élevé (baron, vicomte, comte, duc, roi...) Un chevalier banneret est déjà quelqu'un de très important et riche (par exemple, les Tournemine de la Hunaudaye pendant la guerre de Cent Ans).
Au quatorzième siècle la bannière est rectangulaire, plus haute que large (elle devient carrée vers le début du quinzième siècle). Les bannières ne sont pas très grandes (elles doivent être facilement portées à cheval). Pour les batailles et les grandes occasions, un chevalier vassal du banneret a l'honneur de la porter.
Les emblèmes nationaux (croix blanche française, croix rouge anglaise) sont aussi portées sur une bannière par les troupes concernées
(ci-dessous : bannière anglaise avec la croix rouge de saint Georges ; tenues typiques du milieu du quatorzième siècle).
Les simples chevaliers (aussi appelés "chevaliers bacheliers") n'ont pas de bannière, mais un pennon triangulaire fixé à leur propre lance. Le pennon a souvent la forme d'une petite bannière coupée en deux en diagonale :
(l'épouse et la belle-fille d'un chevalier anglais, sir Roger Luttrell, lui tendent son casque, sa lance avec son pennon, et son écu) :
Quand un simple chevalier est devenu assez riche et puissant pour devenir banneret, la cérémonie peut consister à couper symboliquement la queue de son pennon :
« Quant un bachelier a grandement servi et suivy la guerre, et que il a assez terre, et que 'il puisse avoir gentilshommes ses hommes, et pour accompagner sa banniere, il peut licitement lever banniere, et non autrement. Car nul homme ne doit porter, ne lever banniere en bataille, s'il n'a du moins cinquante hommes d'armes, tous ses hommes et les archiers et arbalestriers qui y appartiennent. Et s'il les a 'il doit à la première battaille, ou il se trouvera, apporter un pennon de ses armes, et doit venir au connestable, ou aux marischaux, ou à celui qui sera lieutenant de l'ost pour le prince, requirer qu'il porte banniere ; et s'il lui octroient, doit sommer les heraux pour tesmoignage, et doivent couper la queue du pennon, et alors le doit porter et lever avant les autres bannieres, au dessoubs des autres barons. » (Appendice aux Mémoires de Joinville, début du quatorzième siècle).
D'autres formes de pennons ou de petits étendards peuvent être utilisées par des chefs d'unité sans qu'ils soient forcément chevaliers :
« ...Et voulons que tous les pietons soient mis par connestablies et compaignies de vingt-cinq ou de trente hommes (...) et que chacun connestable ait un pennoncel à queüe, de tels armes ou enseigne comme il li plaira... » (Ordonnance de Jean II le Bon, 1351).
Les petits nobles de rang inférieur, trop pauvres pour venir en équipement complet ou qui n'ont pas beaucoup de suivants, ne peuvent pas être chevaliers ; ils restent « écuyers ».
Au quatorzième siècle, beaucoup d'hommes d'armes, même en armure complète ou presque complète et montés sur un cheval de guerre, sont « écuyers ». Contrairement aux chevaliers qui portent des éperons d'or, les écuyers n'ont droit qu'à des éperons d'argent, et ils n'ont pas de pennon.
(bon, on n'est quand même pas obligé de repeindre les éperons de la figurines quand le personnage monte en grade, quand même...)
Plus tard, au quinzième siècle, la distinction entre écuyers et chevaliers n'est plus guère mentionnée dans les « montres » qui donnent la liste des combattants présents : on se contente alors de différencier les « hommes d'armes » (ou "gens d'armes", "gens armés" = gens en armure) de ceux qui n'ont pas d'armure complète.
Dernière édition par Patrice le Lun 24 Oct 2016 - 15:10, édité 1 fois