relativisons un peu ...
Marzin et Mével nous disent aussi combien, en 100 ans, les mentalités ont évolué, à l’heure où la France, à la suite de l’UNICEF et de nombreuses ONG, dénonce la mobilisation d’enfants-soldats dans nombre de conflits, tout particulièrement en Afrique ; à l’heure aussi où le fait d’avoir eu à tirer contre ces enfants est signalé comme un facteur aggravant les risques de PTSD chez les soldats engagés au Mali ou en RCA.
Relativisons ... on n'enrôlait pas les enfants sous l'uniforme, mais comme "la société" estimait que finie la scolarité, on était bon pour le service à la mine, un certain nombre de ces "adultes au travail" ( age minimum : avant 1841, y en a pas et on trouve des enfants de 5ans dans les mines et les manufactures, 8 ans en 1841, 13ans en 1881 de facto suite à la scolarité obligatoire , merci Jules Ferry ) pris par l'idéologie cocardiére du temps, pensaient être dignes d'être "adultes à la tranchée" (18 ans en france contre 16 ans chez nos voisins Grand Bretons ) ...
La génération qui avait été baignée dans l'idéologie de "revanche" suite au désastre de 1871 a pu produire quelques individus adolescents pouvant se faire passer pour des adultes ... L'objectif des propagateurs de l'idéologie "guerrière" de la troisiéme république n'a jamais été de produire des "enfants soldats" mais de futurs conscrits partant en 1914 la fleur au fusil ...
C’est dire aussi, plus largement, le risque qu’il y a de multiplier les anachronismes à lire les événements du passé avec nos regards d’hommes et de femmes, de citoyens et citoyennes du XXIe siècle.
P*tain, c'est beau la lucidité sur ses pratiques